A l’occasion de l’examen en séance publique du projet de loi portant sur la gestion des risques en agriculture, le Sénat a modéré, notamment sur proposition du gouvernement, la position qu’avait prise sa commission des affaires économiques, il y a quelques jours, concernant les incidences pour les aides à l’installation de la non-assurance contre les risques climatiques. Alors que le texte de la commission prévoyait que l’aide à l’installation fut «minorée» en cas d’absence d’assurance multirisques climatique ou de diagnostic positif de gestion de risques, l’amendement propose qu’elle puisse être «modulée». L’objectif de cette réécriture est d’une part de veiller à «ne pas pénaliser les jeunes agriculteurs, mais à les inciter à souscrire une assurance récolte ou à réaliser un diagnostic de gestion des risques.» Mais aussi de laisser «une latitude aux autorités de gestion de la DJA» (dotation jeunes agriculteurs). Pour rappel, la déclinaison française de la future (2023-2027) prévoit que ce seront les conseils régionaux, et non plus l’Etat, qui seront autorités de gestion des aides non-surfaciques du second pilier, incluant les aides à l’installation.
Didier Bouville


