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Un arrêté du 26 décembre, paru au journal officiel du 28 décembre, fixe pour 2013 le montant des cotisations annuelles dues au titre du régime de l’assurance contre les accidents du travail et les maladies professionnelles des exploitants agricoles notamment. Pour les chefs d’exploitation à titre principal ou exclusif, les montants sont de 411,33 € (catégorie A), 447,10 € (catégorie B), 419,39 € (catégorie C), 431,46 € (catégorie D), 447,10 € (catégorie E). Pour les chefs d’exploitation à titre secondaire : 205,67 € (catégorie A), 223,55 € (cat. B), 209,70 € (cat. C), 215,73 € (cat. D), 223,55 € (cat. E).

Didier Bouville

« De 2002 à 2011, les abattages français de porcins ont diminué (-4 % en tête) », selon une étude Agreste publiée le 24 décembre. Une tendance inquiétante dans la mesure où les abattages au sein de l’Union européenne ont globalement augmenté. « De 2004 à 2011, les abattages de porcins européens ont progressé de 3 % », selon l’étude. L’autre tendance marquante sur les dix dernières années en filière porcine est le développement des exportations vers les Pays tiers. Les exportations représentaient 4 % de la production européenne en 2004 et atteignent 7 % en 2011. Concernant la France, la tendance est aussi positive : « de 2002 à 2011, les tonnages français de viande porcine exportés vers les Pays tiers ont plus que doublé en volume, et plus que triplé en valeur ».

Didier Bouville

Les principales organisations agricoles (FNSEA, Jeunes agriculteurs, fédération nationale ovine et les Chambres d’agriculture) ont exprimé « un peu d’espoir » le 21 décembre dans un communiqué après une réunion de travail le 19 décembre avec l’Etat sur le futur plan loup 2013-2017. Selon elles, ce plan opterait pour « une diminution rapide » des prédateurs de leurs troupeaux. « Les pouvoirs publics semblent enfin disposés à entendre les arguments des éleveurs et à modifier la réglementation afin de mettre en œuvre une gestion efficace de la population de loups », selon le communiqué. « L’ensemble des participants se sont entendus sur l’objectif de diminution rapide et conséquente de la pression de prédation sur les troupeaux qui est arrivée à un niveau totalement insupportable », estimaient les participants en plaidant pour « des tirs de défense plus aisés à mettre en œuvre et plus efficaces pour protéger les troupeaux ». Selon les organisations, en 2012, le loup, présent sur près d’un tiers du territoire français, aura tué 5 000 brebis et coûté plus de 10 millions d’euros aux contribuables.

Didier Bouville

En octobre, la collecte de lait de vache affiche un repli pour le 4e mois consécutif (-4 % par rapport à octobre 2011), selon une étude Agreste conjoncture parue le 20 décembre. « Cependant, en cumul d’avril à octobre 2012, la collecte n’affiche qu’un léger retard de 1 % par rapport à la même période de l’an passé », précise le document. Selon les premières estimations de FranceAgriMer, la collecte devrait de nouveau accuser une baisse au mois de novembre. A contrario, les fabrications des principaux produits laitiers sont très dynamiques : les fabrications de yaourts et desserts lactés frais bondissent de 10 %, celles de laits conditionnés de 8 %, les fabrications de fromages profitent quant à elles d’un regain de 7 %.

Didier Bouville

Pour la FNSEA, « il est impératif que soit instauré, pour tous les citoyens français, un principe intangible d’équité dans le mode de calcul de la retraite », défend la centrale agricole dans un communiqué du 19 décembre. « La retraite des agriculteurs demeure en effet calculée sur l’intégralité de leur carrière, alors même que certains bénéficient d’un calcul sur les 25 meilleures années et d’autres sur les six derniers mois », rappelle le communiqué. La FNSEA demande donc à l’Etat « qu’une réponse soit enfin donnée à cette juste revendication, dans le cadre de la suite des travaux du COR ». Le 19 décembre, le Conseil d’orientation des retraites (COR) a en effet remis son rapport pour rétablir l’équilibre des comptes des régimes de retraite.

Didier Bouville

Dans un courrier adressé au ministre de l’Agriculture, le président de la FNSEA Xavier Beulin lui demande en substance de ne pas brûler les étapes en annonçant des adaptations des aides PAC alors même que la discussion budgétaire est loin d’être conclue. «Mélanger ces phases conduit aujourd’hui à fragiliser nos positions nationales» écrit Xavier Beulin : «commencer à entrevoir des négociations qui sacrifieraient une partie du budget de la PAC contre des remises en cause de propositions du Commissaire Ciolos n’est pas une démarche responsable, instiller de profondes réformes dans la distribution des soutiens du premier pilier ne correspond pas à la phase de l’agenda», poursuit-il dans une allusion évidente à l’idée, évoquée dans les services du ministère, de moduler les aides en fonction de la taille des exploitations.

Didier Bouville

Le syndicat des Jeunes Agriculteurs a annoncé, le 17 décembre qu’il organisait des actions et manifestations en France pour protester contre l’application de la directive Nitrates. « Les nouvelles règles définies dans le 5ème programme d’action vont nécessiter de nouveaux investissements sans aucune aide de financement alors que l’efficacité et la pertinence de ces mesures n’ont jamais été évaluées », explique le communiqué de presse. JA souhaite donc « mettre en garde les pouvoirs publics sur le danger pour les agriculteurs de se voir imposer de lourds travaux de mise aux normes qui risquent en l’état de mettre en péril des filières qui sont déjà en situation de crise. »

Didier Bouville

Stéphane LE FOLL a déclaré le 14 décembre « à la Commission européenne et à l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), que la France est à nouveau indemne de fièvre catarrhale ovine (FCO ou « blue tongue ») sur son territoire continental », indique un communiqué du ministère de l’Agriculture, daté du même jour. « Depuis plus de deux ans (dernier foyer identifié en juin 2010), aucun cas n’a en effet été enregistré, ce qui, conformément à la réglementation européenne et aux normes internationales de l’OIE (Organisation mondiale de la santé animale), est la condition pour recouvrer le statut officiel de pays indemne de cette maladie », explique le communiqué. La France avait perdu ce statut à la suite de l’apparition de la maladie en 2006 dans le nord de la France. « Le recouvrement de ce statut doit faciliter les échanges et les exportations d’animaux vivants (ruminants) et réduire les coûts pour les éleveurs, la vaccination et les tests de dépistage n’étant plus requis », précise le ministère.

Didier Bouville

Une «situation intenable» pour l’élevage 

« Les éleveurs de viande bovine ne parviennent toujours pas à émerger du marasme », indique la Fédération nationale bovine dans un communiqué du 12 décembre expliquant que les éleveurs sont à nouveau au plus bas de l’échelle des revenus en 2012, à 15.000 euros par actif selon les Comptes de l’Agriculture, soit à peine 40% du résultat moyen agricole. « Depuis 2007, le revenu stagne sans discontinuer. Les éleveurs ne peuvent plus endurer un tel manque de rentabilité, et résister au différentiel avec d’autres productions », ajoute la fédération. Dans ce contexte, la FNB demande aux pouvoirs publics des mesures politiques majeures, en particulier dans le cadre de la négociation de la PAC post-2013. « La situation est intenable », lance-t-elle avant d’ajouter : « l’enjeu est de renforcer les mesures de régulation des filières et de gestion des aléas économiques, et permettre l’indispensable hausse du prix à la production. » La FNB demande également un réel moyen d’orientation de la PAC en faveur de l’Elevage, avec la possibilité d’attribuer une aide différenciée à l’ensemble des surfaces fourragères, en complément au soutien couplé à l’animal.

Didier Bouville

Une hausse de 48 % pour les céréaliers et producteurs d’oléoprotéagineux, une réduction de 10 % pour les producteurs de lait et de viande bovine : telles sont les deux évolutions marquantes du résultat courant avant impôts par actif non salarié, révélées par la commission des comptes de l’agriculture qui s’est réunie le 12 décembre. Globalement, ces résultats s’expliquent par la hausse persistante des prix des grandes cultures qui avantagent le revenu des agriculteurs en pénalisant celui des éleveurs. Entre les deux extrêmes, l’année a été plutôt favorable à quelques productions qui en avaient besoin. Les éleveurs de porcs voient leur revenu grimper de 35 200 euros en 2011 à 46 700 en 2012. Celui des éleveurs de volailles passe de 30 000 à 40 000 euros tandis que les producteurs de légumes connaissent des résultats en nette hausse. Les viticulteurs, eux, semblent avoir connu une année très difficile, avec une réduction de 46 000 à 23 000 euros de leur résultat courant. Mais les statistiques officielles cernent mal leur revenu.

Didier Bouville