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ESB : la France accède au statut «risque négligeable» 

La page de la vache folle est désormais tournée. L’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) vient d’accorder à la France, le statut de « pays à risque négligeable » vis-à-vis de l’encéphalopathie spongiforme bovine. Il s’agit du meilleur statut sanitaire possible pour cette maladie, réservé aux pays qui ont démontré une parfaite maîtrise de l’épizootie et dont l’âge de naissance du dernier bovin ayant contracté l’ESB remonte à plus de dix ans (avril 2004 dans le cas de la France). La France était précédemment classée « pays à risque maîtrisé ». Les pays qui maintiennent  encore un embargo sur les viandes d’origine française à cause de l’ESB devraient en toute logique le lever.

Didier Bouville

Pour la première fois se tiendra en France le congrès mondial du jambon sec, les 25 et 26 juin prochain. 300 congressistes en provenance de l’Europe entière sont attendus à Toulouse, la capitale de la région Midi-Pyrénées qui produit beaucoup de jambons secs, comme le jambon de Bayonne bénéficiaire d’une IGP, du jambon de Lacaune (IGP en cours d’obtention) ou le jambon noir de Bigorre (AOP en cours d’obtention). D’une façon générale d’ailleurs le jambon sec fait partie du patrimoine et de l’art de vivre du Sud de l’Europe, notamment en Espagne et en Italie. L’occasion pour les scientifiques et les acteurs économiques des filières porcines d’échanger sur leurs expériences et de bénéficier de l’apport de connaissances déterminantes en matière de qualité nutritionnelle et organoleptique ainsi que des technologies de fabrication et leur impact sur le produit.

Didier Bouville

Stéphane Le Foll a annoncé, le 27 mai dans un communiqué, un nouveau report des déclarations PAC du 9 au 15 juin. Selon le ministère de l’Agriculture, au 25 mai, le rythme de dépôt des dossiers via Télépac était similaire en 2015 à celui observé en 2013 et 2014. Il atteignait 40 % des dossiers attendus. Toutefois, dans quelques départements, le rythme de dépôt est sensiblement inférieur à la moyenne en raison de la mise en place de nouvelles règles, surtout différentes de celles auxquelles les agriculteurs étaient habitués. D’où le report de la date pour que les agriculteurs puissent bénéficier d’un temps d’accompagnement supplémentaire.

Didier Bouville

Cuma : nouveau dispositif de soutien financier pour remplacer les prêts bonifiés

Le maintien des crédits alloués aux Cuma (2,5M €) a été confirmé par Philippe Mauguin, directeur de cabinet du ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll, le 26 mai, lors de l’assemblée générale de la fédération nationale des Cuma à Paris. Ces crédits seront affectés à la formation des membres et salariés des Cuma ainsi qu’à la construction de hangars (décret en cours d’élaboration). Le nouveau dispositif sera mis en place au second semestre 2015 et remplacera le soutien fourni par les prêts bonifiés. «Aujourd’hui le dispositif est sous-utilisé à cause de sa complexité administrative et de l’évolution des projets des Cuma», a estimé Stéphane Gérard, président de la FNCuma. Plus globalement, c’est tout un renouveau des Cuma qu’annonce son président, avec notamment une réforme des statuts, l’acquisition de nouvelles compétences et de partenariats. «Nous entamons une année de travaux et de réflexion», a-t-il conclu.

Didier Bouville

Monique Eloit, nouvelle directrice de l’OIE 

Monique Eloit a été nommée directrice de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE). Une Française succède à un Français, le Dr Bernard Vallat qui était à la tête de l’OIE depuis 15 ans et qui quittera ses fonctions, le 1er janvier 2016. Docteur vétérinaire et inspectrice générale de la santé publique vétérinaire, Monique Eloit a été directrice de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments, puis chef des services vétérinaires français à la Direction générale de l’alimentation du ministère de l’Agriculture avant de rejoindre l’OIE où elle était directrice adjointe depuis 2009.

Didier Bouville

Mise en œuvre de la PAC : quelques avancées 

Lors de la réunion du Comité national de suivi sur la PAC qui s’est tenue au ministère de l’Agriculture, plusieurs précisions ont été apportées sur les MAEC et agriculture biologique, ICHN, campagne PAC 2015, simplification de la PAC notamment. Le ministère a notamment annoncé que les trois dispositions suivantes sont applicables dès 2015. A savoir qu’une surface implantée en légumineuse pure demeure une culture et n’est donc pas reclassée en prairie permanente. En outre, il n’y a pas de requalification de prairie temporaire en prairie permanente, lorsque la prairie temporaire était engagée dans une MAEC de maintien en herbe. Il n’y a pas non plus de requalification de jachères en prairie permanente, lorsque la jachère était déclarée en SIE. Dans les deux cas, le « compteur » revient au niveau d’avant l’engagement. (Source : FNSEA)

Didier Bouville

Le prix moyen des forêts reste stable

À 3940 € en 2014, le prix moyen d’un hectare de forêt non bâtie reste stable (-0,1% par rapport à 2013) pour la quatrième année consécutive, ont annoncé la Société forestière et la FNSafer. Leur 20ème indicateur du marché des forêts, présenté le 21 mai, relève que le marché des forêts de 1 à 10ha est le seul marché immobilier qui ne connaît pas de crise depuis 2007. Cette tendance s’explique, selon l’indicateur, par la demande croissante des ménages en bois de chauffage. Les écarts de prix à l’hectare, entre les différentes classes de forêts (1-10 ha, 10-25 ha et plus de 25 ha) ont tendance à s’estomper, avec une augmentation plus forte du prix des petites forêts.

Didier Bouville

Michèle Boudoin, nouvelle présidente de la Fédération nationale ovine

Le conseil d’administration de la Fédération nationale ovine (FNO) a élu, le 21 mai, sa nouvelle présidente Michèle Boudoin, en remplacement de Serge Préveraud, «qui a quitté ses fonctions suite à la transmission de son exploitation à un jeune couple d’éleveurs ovins», annonce un communiqué du syndicat. Ancienne secrétaire générale de la FNO, Michèle Boudoin élève plus de 500 brebis dans le Puy-de-Dôme.

Didier Bouville

La FNSEA soutient Miimosa, plateforme de financement participatif 

Lancée en octobre 2014 par Florian Breton, Miimosa est une plateforme de financement participatif dédiée à l’agriculture. 40 projets y ont été déposés depuis son lancement, pour 200 000 euros collectés. Des agriculteurs peuvent ainsi faire financer par le grand public des projets divers, comme la création d’un magasin de vente à la ferme, un dépôt-vente pour la production horticole locale, ou encore la mise en place d’un élevage de lapin, en échange d’une gratification symbolique : remerciement sur Facebook, côte de bœuf, week-end à la ferme… Saluant dans cette initiative « un signal positif pour donner le coup de pouce à de nouveaux porteurs de projets qui feront l’agriculture de demain », la FNSEA affiche son soutien à la plateforme qui « s’inscrit dans un esprit d’initiative innovant et citoyen ».

Didier Bouville

Les indications géographiques désormais mieux protégées à l’international 

Le 21 mai, les 28 délégations membres de l’Arrangement de Lisbonne (qui concerne la protection des appellations d’origine) ont décidé à l’unanimité d’étendre aux indications géographiques le système international de protection et d’enregistrement des appellations d’origine. Sur les 28 Etats membres (dont la France fait partie), les indications géographiques « bénéficieront d’un haut niveau de protection », se sont félicités le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll et le secrétaire d’Etat au commerce extérieur Matthias Fekl dans un communiqué, considérant cette avancée comme « une véritable reconnaissance internationale de la pertinence du concept d’indication géographique ». Gage de qualité, les indications géographiques améliorent les revenus des producteurs et jouent un rôle important dans le dynamisme économique des territoires. Stéphane Le Foll et Mathias Fekl, « engagés en faveur d’une « diplomatie des terroirs » qui promeut les productions de qualité liées à l’origine et la défense des savoir-faire dans toutes les enceintes de négociations », voient donc dans cette révision de l’Arrangement de Lisbonne un encouragement à poursuivre leur démarche, notamment dans le cadre des négociations de l’accord de libre-échange UE-Etats Unis, mais également à l’OMC.  

Didier Bouville