Lors d’une conférence de presse organisée le 3 février, l’association des élus de montagne, l’Anem, a indiqué sa volonté de rencontrer rapidement le ministère de l’Agriculture aux côtés des producteurs pour défendre les soutiens à l’agriculture de montagne dans le futur Plan stratégique national (PSN), la déclinaison française de la future Pac. «Nous demandons tous le maintien de l’ICHN, voire une certaine augmentation si c’était possible, et le maintien des aides couplées qui sont indispensables», a résumé Jeanine Dubié, présidente de l’association et députée Liberté et territoires des Hautes-Pyrénées. Les producteurs, de leur côté, redoutent un changement du mode de calcul des surfaces pastorales. «Le ministère travaille sur la méthode Lidar, déjà expérimentée en Espagne, dont nous avons peur qu’elle exclue des surfaces très boisées ou en pente», a souligné Philippe Lacube, président de la chambre de l’agriculture de l’Ariège. Si la convergence interne des aides découplées «n’est plus qu’une option de rythme», une convergence «qui serait progressive ne nous choquerait pas», a complété Dominique Fayel, président de la FDSEA de l’Aveyron. Sur le dossier ours, élus et producteurs ont également affiché leur solidarité: «le président s’était engagé à ce qu’il n’y ait aucune réintroduction, nous espérons qu’il respectera sa parole», plaide Jeanine Dubié.
Didier Bouville


