«Ça partait de bonnes intentions, mais ça ne marche pas, les agriculteurs manquent de conseil», a déclaré le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau à l’occasion des 10es rencontres du biocontrôle d’IBMA (fabricants), à Angers le 17 janvier, rapportent nos confrères de Réussir Fruits et légumes. Sa déclaration intervient après la parution de deux rapports parlementaires, l’un en juillet, l’autre en décembre, qui avaient pointé l’inefficacité du dispositif prévu par la loi Egalim 1. Dans son discours de vœux le 17 janvier, le président de la Coopération agricole, Dominique Chargé, a demandé un «support législatif» pour mettre fin à «l’interdiction d’accompagner les agriculteurs et donc [à] cette fausse bonne idée de la séparation de la vente et du conseil». Plusieurs pistes sont possibles au Parlement, d’après l’un des auteurs des deux rapports, le député socialiste Dominique Potier: l’intégration au projet de loi d’orientation et d’avenir (PLOA) – mais le gouvernement semble parti pour un texte resserré autour de la seule question de l’installation-transmission; l’intégration à la future loi Pacte 2 (simplification); ou encore une proposition de loi transpartisane dédiée. Pour cette dernière option, Dominique Potier souhaiterait intégrer un volant de mesures destinées à créer «un conseil agronomique global annuel et universel sous l’autorité des chambres d’agriculture».
Didier Bouville