Six organisations* françaises défendant les agriculteurs et agro-industriels, dont la FNSEA et l’Ania, ont écrit au commissaire européen au marché intérieur Thierry Breton pour lui demander de se pencher sur les centrales d’achats des supermarchés, a appris l’AFP le 22 décembre. «Il nous semble important d’assurer une meilleure prise en compte des pratiques par nature transfrontalières des alliances européennes de distributeurs qui se multiplient», ainsi qu’«un accroissement des moyens du réseau européen des autorités de contrôle», écrivent ces six organisations dans un courrier daté du 14 décembre.
«La création d’alliances européennes est inacceptable si elles ont pour objet ou pour effet de contourner les lois de police des États membres», écrivent encore les signataires. Il existe pour eux «un risque accru que le centre de gravité des achats se déplace, passant d’un cadre national à des centrales d’achat européennes, et potentiellement vers des entités situées hors d’Europe». Les agro-industriels reprochent régulièrement à leurs clients supermarchés de délocaliser hors de France une partie des négociations – celles avec les plus gros groupes, souvent de puissantes multinationales – sur les conditions de vente de leur production, afin de se soustraire au droit français.
* FNSEA, JA, Ania, Ilec, Adepale et la Coopération agricole
Eva DZ