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Face à l’ampleur de la crise pour les céréaliers cette année, l’Association générale des producteurs de blé (AGPB) appelle le Gouvernement à concrétiser « au plus vite » les annonces effectuées lors du conseil des ministres du 28 juillet. L’AGPB évoque notamment « l’octroi de prêts exceptionnels via le cautionnement à moindre frais de ces prêts par la BPI », une mesure « indispensable au regard de la situation financière des nombreuses exploitations qui ont accumulé des revenus négatifs ces dernières années », indique l’organisation dans un communiqué publié le 24 août. L’AGPB rappelle également « la dimension humaine de la crise céréalière » et le désespoir de certains exploitants, autre élément qui doit inciter à agir le plus rapidement possible.

Didier Bouville

«En cette période de crise en France, cette nouvelle remontée des prix en Nouvelle-Zélande apparaît comme une bonne nouvelle», selon la note hebdomadaire d’Agritel, publiée le 23 août. De fait, le prix sur l’indice général du GDT (global dairy trade) a réalisée une «hausse (…) de +12,7%» la semaine passée. Pierre Begoc, directeur international d’Agritel, précise : «Ce marché est éloigné de l’Europe, mais c’est une balise.» Pas de conséquences directes donc pour l’UE, mais « une petite éclaircie dans un tunnel de longueur indéterminée.» Par ailleurs, il rappelle que la baisse de la production en France s’accélère depuis le printemps : « Cela pourrait contribuer à un rééquilibrage» avant de rappeler que la crise reste «profonde».

Didier Bouville

Le décret relatif aux aides à l’installation des jeunes agriculteurs a été publié au Journal officiel du 23 août. Il précise les critères d’éligibilité et de sélection du candidat aux aides, les modalités d’établissement du plan d’entreprise, les conditions du suivi de la mise en œuvre de ce dernier, les engagements souscrits pendant quatre ans et les sanctions applicables en cas de non-respect de ces engagements. Le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll s’est félicité de la publication de ce décret qui « prévoit notamment la mise en place d’une plus grande progressivité des sanctions en cas de non atteinte des engagements souscrits par les jeunes agriculteurs, notamment le revenu minimum attendu et la part minimum de revenu agricole dans le revenu professionnel global ».

Didier Bouville

«Tous nos baromètres de suivi des prix payés aux producteurs montrent que le groupe Lactalis est le moins disant parmi pratiquement toutes les entreprises de l’ouest de la France», a affirmé Marcel Denieul, président de la chambre d’agriculture d’Ille-et-Vilaine, lors d’une conférence de presse à Rennes, le 19 août. Il appelle ainsi les organisations de producteurs de lait livrant à Lactalis à se regrouper car «la division affaiblit les producteurs qui ont intérêt à s’unir pour construire leur avenir (…)» Il interroge : «Il y a 70 OP de lait qui vendent à Lactalis (…) pourquoi ne pas se regrouper pour discuter collectivement avec l’entreprise? ». Pour rappel, le 22 août, une manifestation des producteurs de lait de l’ouest est prévue à Laval devant le siège de l’industriel.

Didier Bouville

Un décret paru le 21 août au Journal officiel «rend obligatoire l’indication de l’origine du lait ainsi que du lait et des viandes utilisés en tant qu’ingrédients dans les denrées alimentaires préemballées». L’expérimentation, qui avait reçu le feu vert de la Commission européenne en mars dernier, débutera le 1er janvier prochain et durera deux ans, jusqu’au 31 décembre 2018. Des concertations sont actuellement en cours avec les acteurs concernés pour fixer, pour chaque filière, le seuil d’incorporation à partir duquel l’obligation s’appliquera. Le décret indique d’ores et déjà que les seuils choisis ne pourront pas être supérieurs à 50% du poids du produit. Pour la viande, la précision d’origine du produit définie par le décret s’applique au pays de naissance, d’élevage et d’abattage des animaux. S’agissant du lait, elle concerne le pays de collecte, de conditionnement et de transformation

Didier Bouville

La FDSEA et les JA de l’Aveyron organisent un rassemblement à Rodez ce lundi 22 août à partir de 10 H 30 (Pré Lamarque) afin de réagir contre le prix du lait proposé par Lactalis. Cette action est programmée en parallèle au rassemblement des producteurs des régions Bretagne et Pays de Loire devant le siège de Lactalis, ce lundi 22 août, à Laval (Mayenne).

Didier Bouville

Le gouvernement britannique, par la voix de son ministre des Finances Philip Hammond, a annoncé le 13 août qu’il verserait aux agriculteurs, aux chercheurs et aux projets d’infrastructure les mêmes montants de subvention que ceux accordés par l’UE, jusqu’en 2020. L’enveloppe totale serait proche des 5,2 milliards d’euros, a précisé Philip Hammond. La principale organisation d’agriculteurs, NFU, a accueilli positivement ces annonces, espérant que « cette certitude à court-terme aidera à donner confiance à long terme » aux agriculteurs britanniques, a ainsi déclaré Meurig Raymond, président de NFU, rappelant qu’une politique agricole nationale devra être mise en place après le départ du Royaume-Uni.

Didier Bouville

«Le groupe Lactalis a fait des efforts importants par rapport aux modalités d’application de ses contrats avec les producteurs», affirme l’industriel dans un communiqué, le 18 août. Depuis le 4e trimestre 2015, le soutien atteint désormais plus de 75 M€, assure-t-il. «On a pris en compte les difficultés des producteurs», insiste-t-on chez Lactalis. Le 15 août, les producteurs de lait de l’ouest ont fait savoir qu’ils manifesteraient le 22 août devant l’usine de Lactalis à Laval. Cette action «est prévue pour une durée indéterminée, car on veut reprendre les négociations et trouver un accord» sur un meilleur prix du lait, soulignait Philippe Jéhan, président de la FDSEA de Mayenne, le 15 août.

Didier Bouville

Dans une tribune parue dans le quotidien Les Echos le 18 août, le sénateur LR Jean Bizet présente son projet pour l’utilisation des 49,9 millions d’euros d’aides accordées à la France par Bruxelles, pour limiter la production dans les secteurs d’élevage. Cette enveloppe est «une occasion unique pour la France», estime-t-il. Il propose d’utiliser cette enveloppe dans la filière laitière, afin d’«accompagner dignement, comme il se doit, les producteurs âgés et non compétitifs pour favoriser les entreprises agricoles qui seront présentes demain sur le marché». Pour ce faire, il demande au gouvernement de doubler l’enveloppe de Bruxelles par des fonds nationaux, comme vient de l’annoncer le gouvernement allemand. Le sénateur de la Manche se prononce par ailleurs sur l’avenir de la PAC, et propose de mettre en place des aides couplées contracycliques. «Lorsque les prix sont tirés à la hausse par le marché, les subventions sont inutiles. Lorsqu’ils s’effondrent, ces mêmes subventions sont inopérantes, car insuffisantes», explique-t-il.

Didier Bouville

Des mesures de restriction de l’usage de l’eau ont été prises dans trente départements en raison de la sécheresse, selon le site Propluvia du ministère de l’Environnement. Ces restrictions, qui concernent plusieurs zones du sud et de l’ouest de la France, sont d’importance variable. Elles ne touchent qu’une partie des départements concernés. Les restrictions les plus sévères ont été décidées dans 14 départements situés pour la plupart dans le Sud-Ouest et dans l’Ouest, au sud de la Bretagne. Elles prévoient l’arrêt des prélèvements d’eau non prioritaires y compris à des fins agricoles. Seuls les prélèvements permettant d’assurer les usages prioritaires sont autorisés (santé, sécurité civile, eau potable, salubrité). Dans les seize autres départements, les restrictions se traduisent notamment par une réduction des prélèvements à des fins agricoles et une limitation de l’utilisation de l’eau pour l’arrosage des jardins et des espaces verts ou le lavage des voitures.

Didier Bouville