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«La France demande l’arrêt de ces négociations», a déclaré le secrétaire d’Etat au commerce extérieur, Matthias Fekl, en référence au traité de partenariat transatlantique entre l’Union européenne et les Etats-Unis (TTIP), une position qui devrait être donnée fin septembre lors de la réunion des ministres européens du commerce extérieur à Bratislava. S’exprimant le 30 août au micro de la radio RMC, le secrétaire d’Etat a justifié cet arrêt des négociations par le fait qu’elles aient «été engagées dans l’opacité». Les Européens sont par ailleurs frustrés du peu de garanties que leur proposent les Etats-Unis, assez agressifs de leur côté quant aux marchés agricoles européens. Les discussions entamées en juillet 2013 n’ont pour le moment abouti à aucun accord, et un «quinzième round» de négociations est prévu en octobre. Le 28 août, le vice-chancelier allemand Sigmar Gabriel avait déjà considéré que les négociations avaient échoué, estimant que les Européens ne devaient pas céder aux exigences de Washington.

Didier Bouville

Coop de France a souligné le 29 août la mobilisation des coopératives face à la crise céréalière. «Les coopératives se mobilisent» pour aider leurs adhérents après une moisson catastrophique, a déclaré le président Michel Prugue devant la presse à la Foire de Châlons-en-Champagne. «Le but est d’apporter de la trésorerie aux exploitations pour un emblavement correct», a-t-il ajouté, chiffrant les besoins entre 500 et 600 euros/ha. Différentes mesures sont prises : crédit sur les intrants à rembourser lors de la prochaine moisson, prise en charge des coûts de résiliation de contrat, caution auprès des banques, a détaillé Michel Prugue. Les coopératives s’organisent face à une récolte très particulière, faible en volume et atypique en qualité. Un travail de tri, d’allotement est mené pour orienter la marchandise vers les débouchés possibles. Il s’agit aussi d’honorer les contrats : certaines coopératives «achètent des volumes ailleurs pour ne pas perdre des clients», a-t-il expliqué, ajoutant que «la taille des outils permet ou pas de le faire.»

Didier Bouville

«Je n’ai pas directement de moyens de pression sur Lactalis», a expliqué le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll sur France info, le 29 août. Il répondait à l’interpellation des Jeunes agriculteurs, qui souhaitent que le ministre s’investisse davantage dans le dossier. Au sujet du pdg de Lactalis, Emmanuel Besnier, Stéphane Le Foll explique: «Monsieur Besnier est un p.d-g d’une entreprise, dont je le répète, je n’ai pas le numéro de téléphone direct. Monsieur Besnier jamais, ni ne m’a demandé de rendez-vous, ni ne m’a demandé un contact, ni a souhaité me rencontrer.» Pour le ministre, il n’est «pas acceptable» que «Lactalis, cette grande entreprise, première mondiale, (soit) celle qui paye le litre de lait au producteur le moins cher de toutes les laiteries de France».

Didier Bouville

«Il doit manquer plus de 100 M€ pour couvrir les conversions 2016 et 2017», explique Clara Gasser, chargée de mission politiques agricoles à la Fnab (agriculteurs bio), le 29 août. Ainsi, le manque d’aides bio via le Feader se confirme face aux besoins estimés par la Fnab. «100% du budget pour les aides bio a été dépensé dans le Centre, en Midi-Pyrénées et dans le Limousin», affirme-t-elle. En Bretagne, l’inquiétude est moins évidente (environ 30% de l’enveloppe bio Feader dépensée), mais tout aussi présente : «Les éleveurs bio ont choisi la MAE élevage, plus intéressante que l’aide au maintien.» Par conséquent, il y a un report des «problèmes de financements sur cette MAE».

Didier Bouville

Le ministre de l’Agriculture a demandé à l’Agence Bio « de lancer un travail associant tous les acteurs sur l’évolution de la Bio dans les prochaines années et sur la façon d’en accompagner l’essor », a annoncé le ministère après une réunion entre Stéphane Le Foll et le directeur de l’Agence Bio, Florent Guhl, le 24 août. Avec un lancement prévu le 14 septembre lors des Assises de la Bio, ce travail devra permettre « de pérenniser la dynamique impulsée depuis 2013 par le programme Ambition Bio 2017 et pourrait se conclure par la poursuite de ce programme au-delà de 2017, une fois amendé si nécessaire », précise le communiqué commun du ministère et de l’Agence Bio.

Didier Bouville

«L’élevage intensif moderne est de plus en plus contesté», selon une note du ministère allemand de Écologie, le 24 août. La ministre Barbara Hendricks propose de passer par une modification du droit de la construction. Les nouveaux bâtiments d’élevage seraient soumis à l’approbation des communes, selon l’AFP. Pour l’heure, il s’agit d’un projet. Il doit recevoir l’aval du conseil des ministres, puis du parlement. Bien accueilli par les associations environnementales, le projet est critiqué par le DBV (syndicat agricole allemand) qui y voit les prémices de «la fin de l’élevage en Allemagne».

Didier Bouville

La ministre de l’Ecologie Ségolène Royal vient de lancer un appel d’offres de 3 000 MW pour développer les centrales photovoltaïques au sol. Cité dans un communiqué le 24 août, Jean-Louis Bal, président du Ser (syndicat des énergies renouvelables), commente : «Nous sommes satisfaits des critères retenus (…) notamment concernant la préservation des espaces boisés et des zones humides». L’objectif français est de «tripler la puissance du parc solaire photovoltaïque d’ici 2023». Fin mars 2016, elle était de 6 737 MW.

Didier Bouville

La Fédération nationale bovine (FNB) a rappelé le 25 août son soutien aux producteurs qui manifestent depuis le 22 août devant le siège de Lactalis, à Laval, pour obtenir un relèvement des prix annoncés par le groupe laitier, leader international. « La reconnaissance des coûts de production comme base de construction des prix alimentaires doit constituer la logique de référence, dans une France apaisée et fière de ses éleveurs », souligne ainsi la FNB qui salue « la mobilisation et la détermination des éleveurs laitiers».

Didier Bouville

«Le document sera prêt d’ici la fin de l’année. Nous allons l’envoyer et en discuter avec les candidat(e)s à l’élection présidentielle», a déclaré Xavier Beulin, président de la FNSEA, en déplacement en Vendée, le 24 août. La FNSEA et les JA vont cibler «quelques mesures, cinq à dix, mais elles seront détaillées». Elles devraient concerner la fiscalité, le statut d’agriculteur, la recherche ou encore la modernisation des exploitations. Xavier Beulin ajoute: «Nous attendons des engagements, que les candidat(e)s s’expriment. Car sur un quinquennat, passées les deux premières années, c’est râpé.»

Didier Bouville

« Les producteurs ne lâcheront pas tant que les prix du lait de Lactalis n’auront pas augmenté au niveau satisfaisant », ont affirmé la FDSEA et les JA de la Mayenne. Le 24 août, « probablement 600 producteurs seront sur le rond-point de la Honte du lait », selon un communiqué. Les producteurs se sont installés devant le siège social du groupe laitier depuis le 22 août et ce, au moins « jusqu’à lundi minuit », indique le communiqué. D’ici là, une réunion est prévue le 25 août à Paris entre les organisations de producteurs et Lactalis. Rendez-vous auquel les chambres d’agriculture seront « très attentives », a souligné l’APCA dans un autre communiqué.

Didier Bouville