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Le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll a salué les résultats présentés par l’Agence Bio le 21 septembre, soulignant «une croissance historique». «Le rythme de conversion des exploitations agricoles et surfaces n’a jamais été aussi fort (21 fermes par jour) avec 31 880 fermes engagées au 30 juin 2016 (+ 10 % par rapport à 2015)», a rappelé le ministre le 22 septembre. Si la croissance est soutenue par une forte demande des consommateurs, Stéphane Le Foll considère également que ces bons chiffres «sont aussi le fruit d’une politique volontaire des pouvoirs publics avec le doublement des crédits alloués par l’Etat au secteur bio», et qu’ils sont cohérents avec les objectifs du programme Ambition bio lancé en 2013.

Didier Bouville

«Après un léger mieux en 2015, la récolte de miel 2016 passe en-dessous des 10000 tonnes», selon un communiqué de l’Unaf (apiculteurs français), le 22 septembre. Elle est d’environ 9000 tonnes, avec «selon les régions des baisses de 60 à plus de 80%». C’est le cas en Paca, Rhône-Alpes, Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon. L’organisation demande la reconnaissance en calamité agricole pour les régions les plus touchées et des aides exceptionnelles. «Il est (…) urgent que des aides financières exceptionnelles soient débloquées pour permettre aux apiculteurs professionnels et pluriactifs de survivre», souligne Gilles Lanio, président de l’Unaf, cité dans le communiqué.

Didier Bouville

La séance du marché du porc breton (MPB) du 22 septembre a bouclé sur une cotation en hausse, par rapport à la semaine précédente, de 0,8 centimes le kilo, pour atteindre 1,534 euro le kilo. Le cours continue de grimper alors qu’il baisse traditionnellement à partir du mois de septembre. «Tous les poids carcasse recensés sont au plus bas, ce qui est surprenant pour une mi-septembre», rapporte le MPB dans son commentaire de la séance du jour, qui s’interroge sur le moteur de cette hausse (baisse des cheptels de truies en Europe, achats asiatiques). C’est la huitième semaine consécutive de hausse enregistrée depuis la fin juillet. Le cours a dépassé la barre des 1,40 euro le kilo depuis la fin juin, et les 1,50 euro le kilo début septembre.

Didier Bouville

L’importation en Chine de produits américains de viande de bœuf, désossée ou avec os, provenant d’animaux de moins de 30 mois, est à nouveau autorisée, selon l’Administration chinoise pour le contrôle de la qualité, l’inspection et la quarantaine (AQSIQ). La décision, diffusée sur le site internet de l’AQSIQ, le 22 septembre, est applicable immédiatement. Elle met en grande partie un terme à l’embargo établi en 2003 par la Chine suite à la découverte d’un cas d’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) aux États-Unis, même si cette décision est assortie de conditions. Les produits carnés américains en question devront ainsi «répondre aux exigences chinoises en termes de traçabilité, d’inspection et de quarantaine».

Didier Bouville

Un décret du 28 octobre 2015 permet aux exploitants agricoles dont les revenus sont très faibles de demander à titre exceptionnel le calcul de leurs cotisations MSA sur les seuls revenus de l’année précédente en 2015 et 2016. Ils ont ainsi jusqu’au 30 septembre pour demander le changement d’assiette en 2016. La mesure concerne les chefs d’exploitation ou d’entreprise agricole dont les charges sociales sont calculées sur une assiette triennale de revenus professionnels, et dont les derniers revenus professionnels déclarés à la MSA sont inférieurs à 11 % du plafond annuel de la Sécurité sociale (4 184 € en 2015 et 4 248 € en 2016). 26 737 exploitants, dont un tiers d’éleveurs, ont demandé à bénéficier de cette mesure en 2015 pour un gain de cotisations d’environ 39 millions d’euros. La FNSEA demande une mesure similaire pour les cotisations 2017.

Didier Bouville

La Coopérative Forestière Bourgogne Limousin (CFBL) a souhaité, dans une conférence de presse le 21 septembre, alerter sur la nécessité d’améliorer la qualité des peuplements de douglas en France. « Plus les douglas sont gros et plus la qualité se dégrade », affirme Cyrille Ducret, président de Forêt et sciages d’Autun. Vu la demande des industriels et les débouchés, Lionel Say, directeur général de CFBL, explique que la solution passe par une plantation plus dense et une coupe plus tardive entrainant la production de bois de plus petit diamètre mais avec un duramen (bois de cœur) plus conséquent. Yves Rambaud, président de CFBL, observe qu’il « reste un marché de gros bois mais qui restera un marché de niche car on a de moins en moins besoin de grosse poutre » et là encore la qualité doit être au rendez-vous. Autre problème que soulève Lionel Say : l’effort de reboisement « clairement insuffisant » qui est pourtant « le véritable enjeu de l’avenir».

Didier Bouville

Le nombre d’unités de méthanisation pour utilisation comme bio-GNV pour les véhicules devrait passer de 24 à une centaine d’ici fin 2018, a indiqué le 21 septembre Véronique Bel, chef de projet « mobilité » à GRDF. L’utilisation du biogaz sous forme de biométhane-carburant est plus rémunératrice qu’en co-génération (production d’électricité et de chaleur). Sur les 487 unités de méthanisation en France, la grande majorité (463) brûlent le biogaz en co-génération pour l’instant. La loi de transition énergétique favorise ce fléchage du biogaz vers le biométhane pour les véhicules : 20% du GNV (gaz naturel pour véhicules) devra être du bioGNV en 2023.

Didier Bouville

«Le secteur confirme son envol en 2016», a déclaré Florent Guhl, directeur de l’Agence bio, en conférence de presse à Paris, le 21 septembre. «A la fin de l’année, le marché bio devrait atteindre les 6,9 Md€, soit un gain de 1 Md€ en seulement un an», développe-t-il. Rien qu’au 1er semestre 2016, la croissance du marché est de +20% par rapport au 1er semestre 2015. Côté production, la surface certifiée bio dépassera les 1,5 million d’hectares fin 2016, «soit plus de 5,8% de la surface agricole utile». 260000 hectares viennent d’entrer en 1ère année de conversion.

Didier Bouville

La dénomination « Saucisson sec d’Auvergne/Saucisse sèche d’Auvergne » est enregistrée en tant qu’indication géographique protégée (IGP) au niveau européen par un règlement de la Commission de Bruxelles paru le 20 septembre au Journal officiel de l’UE. La demande d’enregistrement déposée par la France avait été publiée en mai dernier et n’a fait l’objet d’aucune déclaration d’opposition.

Didier Bouville

Ce ne sont pas moins de 65 propositions qu’Olivier Falorni et Jean-Yves Caullet, président et rapporteur de la commission d’enquête sur les conditions d’abattage des animaux de boucherie dans les abattoirs français de l’Assemblée nationale ont rendu publique le 20 septembre, lors d’une conférence de presse. Parmi ces dernières, la mise en place d’« un contrôle vidéo » obligatoire ou d’un comité national d’éthique font partie des mesures phares. La Commission d’enquête a noté « un manque criant d’investissements » dans certains abattoirs, « corollaire des dysfonctionnements observés concernant le bien-être animal ». Olivier Farloni parle des abattoirs comme des « boites noires », des « bunkers » où « la mort est cachée ». Le même jour, l’association L214 a mis en ligne une vidéo dénonçant l’abattage sans étourdissement de moutons, au moment de l’Aïd el-Kébir, dans un abattoir de Nouvelle-Aquitaine.

Didier Bouville