Les présidents de six conseils départementaux des Alpes* ont appelé la Première ministre à «mettre en place des indicateurs de mesure de la population lupine qui permettent une juste et incontestable évaluation de sa répartition sur le territoire», d’après une tribune envoyée à la presse le 1er août. Ces élus LR plaident pour une évaluation «coordonnée par un collège d’experts représentant les structures concernées, tant environnementales que d’élevage». Le 3 juillet, l’OFB a annoncé une estimation de la population de loups en légère baisse sur un an (906 loups en 2022, contre 921 en 2022). Un «décalage saisissant par rapport à la réalité», estiment les élus locaux, soulignant le «malaise» des éleveurs, qu’ils qualifient de «compréhensible au regard des attaques qui ont connu une forte recrudescence durant l’année 2022 (+19%)». Les présidents vont jusqu’à évoquer une population lupine qui «varie entre 1000 et 2000 individus». Les départements alpins – qui «concentrent plus de 80% des attaques» – s’inquiètent des dégâts provoqués par le loup, qui «mettent en péril le pastoralisme». Tout en appuyant les demandes du syndicalisme majoritaire dans le cadre du Plan loup 2024-2029: simplification des tirs des défense, élargissement des indemnisations et changement du statut juridique du loup.
* Alpes-de-Haute-Provence, Hautes-Alpes, Alpes-Maritimes, Drôme, Isère, Savoie
Didier Bouville