Réunis le 9 décembre à Bruxelles, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le Premier ministre britannique, Boris Johnson, ont décidé, à l’issue d’un dîner de la dernière chance, de se donner jusqu’à dimanche 13 décembre pour trancher le sort des négociations commerciales post-Brexit, eu égard aux divergences persistantes sur les trois points de blocage (conditions de concurrence équitable, gouvernance et pêche). Mais avant, Ursula von der Leyen devrait présenter un bilan de la rencontre de plus de trois heures dans le cadre d’un sommet prévu les 10 et 11 décembre à Bruxelles avec les dirigeants des Vingt-sept. Alors qu’un accord commercial est loin d’être acté, la Commission européenne a présenté le 10 décembre un ensemble de mesures d’urgence ciblées garantissant à la fois une connectivité aérienne et routière réciproque de base entre l’UE et le Royaume-Uni, et permettant la possibilité d’un accès réciproque des navires de l’UE et du Royaume-Uni aux eaux de l’autre partie. L’objectif de ces quatre mesures d’urgence est ainsi d’atténuer certaines des perturbations importantes qui se produiront le 1er janvier au cas où un accord avec Londres ne serait pas encore en place, précise l’exécutif européen.
Didier Bouville


