Olivier Dauger, élu de la FNSEA en charge de dossiers climat et biodiversité, salue l’accord «ambitieux» trouvé à la Cop15 de Montréal. «Les Cop sont souvent critiquées, mais elles restent le seul endroit où l’ensemble des pays peuvent discuter, pour espérer résoudre les problèmes de distorsion de concurrence», souligne l’élu syndical. La vision de l’agriculture portée par le texte serait même selon lui «positive», puisqu’elle marque la réconciliation des enjeux environnementaux avec l’innovation et la production. En matière de pesticides notamment, «le principe de la réduction du risque et non des quantités a été acté, permettant de s’attaquer aux véritables problèmes», souligne Olivier Dauger, saluant les efforts de la diplomatie française. L’enjeu pour la suite, prévient-il sera «de faire appliquer la décision de la Cop dans les accords commerciaux». Autre priorité pour faciliter la transition des fermes : assurer des négociations plus transversales. «Le climat et la biodiversité sont des sujets imbriqués, qui devraient pouvoir être discutés ensemble au niveau international», estime Olivier Dauger. Cette meilleure coordination serait aussi nécessaire selon lui au niveau national. Sur le climat, par exemple, «le MTE a récemment demandé aux filières de faire des propositions sur la décarbonation, pendant que la rue de Varenne avance sur la Stratégie nationale bas carbone».
Eva DZ