Tout juste achevées, les vendanges 2023 s’annoncent maigres – pour la troisième année consécutive – pour les producteurs de vin du Sud-Ouest, a annoncé l’interprofession Ivso, le 11 octobre. «En volume, on constate une baisse de 30 à 50 % par rapport à la moyenne quinquennale», affirme Paul Fabre, directeur de l’Ivso. «On devrait atteindre les 2,7 M hl, soit 900 000 hl de perdus». En cause : le mildiou qui a sévi cet été – «certains viticulteurs ont même arrêté d’intervenir car le combat était perdu» – ou encore des orages dévastateurs dans le Gers. Dans ce contexte, l’Ivso prévoit de se «retirer des marchés premiers prix, comme les Pays-Bas ou l’Allemagne» et de se concentrer sur d’autres, notamment la GMS en France. Autre difficulté pour les producteurs : la hausse des coûts de production, de l’ordre de 20 à 30%, entre le prix des intrants ou encore du verre, «la baisse générale de la consommation d’alcool» et la concurrence, notamment de la bière. Pour y faire face, l’Ivso prépare sa feuille de route pour le premier trimestre 2023 et accueille le 27 octobre à Toulouse la première édition de l’European Wine Day, à l’initiative de l’Assemblée des régions européennes viticoles, des vignerons coopérateurs de France, de l’Ivso et du Think tank Farm Europe.
Eva DZ