La fédération nationale bovine (FNB) et Super U ont présenté, le 31 mai, un projet commun de créer, dans les rayons viande bovine de l’enseigne, un «cœur de gamme» composé de morceaux issus des races allaitantes. Super U s’engage à revaloriser de 1 euro/kg le prix payé pour ce segment, qui serait défini selon des critères d’âge de l’animal (moins de 10 ans), de poids (plus de 380 kg en Charolais), de conformation et d’état d’engraissement, mais aussi de maturation de la viande. Super U s’engage également à réviser ses prix en fonction des coûts de production. L’objectif est de déconnecter le prix de la viande issue de races allaitantes du reste du marché, provenant notamment des vaches laitières. Les industriels ne sont pas partie prenante du projet. «Derrière cet engagement, c’est l’heure de vérité», annonce le président de la FNB, Jean-Pierre Fleury qui demande aux industriels de pas se lancer dans une «entreprise de destruction» de ce projet. «C’est de nature à sauver la filière», estime Serge Papin, qui souhaiterait qu’au moins un autre distributeur le suive dans cette démarche.
Didier Bouville