Christiane Lambert, en sa qualité de présidente du Copa-Cogeca (organisations et coopératives agricoles de l’UE), a mis en garde, le 18 juin à l’occasion d’une conférence de presse, les négociateurs des institutions européennes qui s’apprêtent à finaliser les discussions sur la future Pac, leur demandant de s’en tenir à «des objectifs environnementaux réalistes et réalisables». Les trois institutions de l’UE espèrent conclure un accord lors du super trilogue des 24 et 25 juin, qui devra ensuite être avalisé par les ministres de l’Agriculture des Vingt-sept les 28 et 29 juin à Luxembourg.
Christiane Lambert prévient que «la Pac n’est pas qu’un outil de verdissement», et que pour pouvoir mener les transitions demandées, il faut «de la stabilité, de la visibilité et des soutiens». Elle s’inquiète également des exigences qui pourraient être fixées concernant la rotation obligatoire des cultures à la parcelle et le pourcentage minimal de surfaces non productives. La présidente du Copa-Cogeca a également regretté le récent vote du Parlement européen qui appelle à interdire l’élevage d’animaux en cage à partir de 2027, alors que, rappelle-t-elle, «nous manquons encore de solutions techniques» et que «les consommateurs ne sont pas prêts à payer plus chers».
Didier Bouville