Le gouvernement italien a présenté le 2 avril un «plan de conservation et de gestion du loup», qui détaille 22 mesures visant à protéger les populations de prédateurs en Italie, et les faire « coexister » avec les activités pastorales. Élaborée à partir d’une « rigoureuse analyse scientifique et technique», la feuille de route renonce notamment aux mesures prévoyant des abattages de loups, pourtant intégrées dans le plan rédigé par le précédent gouvernement en 2017. A l’époque, ces annonces avaient suscité « une série de protestations de la part d’associations de protection de l’environnement», rappelle le quotidien italien «La Stampa». Coldiretti, le principal syndicat agricole du pays a déploré cette décision, et a appelé l’État à ne «pas laisser mourir les brebis et les vaches», alertant sur le risque que des «milliers de familles» d’éleveurs soient «obligés de quitter les montages». L’Italie, où le loup avait quasiment disparu dans les années 80, abrite entre 18 et 20% de la population lupine européenne
Didier Bouville