«Le risque d’émergence de la peste porcine africaine (PPA) sur le territoire chinois est important», notamment du fait de l’augmentation du commerce à destination de la Chine, annonce le Cirad, suite à la parution d’une étude internationale à laquelle participaient des chercheurs français. Concentrant la moitié des porcs élevés à travers le monde, essentiellement dans de petites fermes, la Chine «constituerait un réservoir énorme si la PPA s’y implantait», avertit le chercheur du Cirad, François Roger, cité dans un communiqué de l’institut paru le 19 septembre. La PPA a émergé en Afrique de l’Est au début du XXème siècle. En 2007, elle s’est introduite en Géorgie, par où elle s’est ensuite propagée vers l’Europe de l’Est et la Russie, rappelle le Cirad. L’introduction en Géorgie est probablement due à l’utilisation, dans l’alimentation des porcs, de détritus ou d’eaux grasses provenant de bateaux, d’avions ou de restaurants, estime l’étude. «Un reste de sandwich contaminé, jeté puis consommé par un porc suffit à déclencher une épidémie», explique François Roger. Cette pratique est interdite en Chine. Le principal risque de contamination de la Chine proviendrait de la contrebande en provenance de pays contaminés par la PPA. Le Cirad rappelle qu’il n’existe aucun vaccin à la PPA.
Didier Bouville