La loi du 8 août 2016 sur la reconquête de la biodiversité contient un article qui prévoit de renforcer l’attractivité des Obligations réelles environnementales (ORE), qu’elle a instituées, s’impatiente la Fondation pour la recherche sur la biodiversité (FRB), dans une note publiée le 12 mars. L’article 73 de la loi indique que «dans un délai de deux ans (soit avant le 8 août 2018) le gouvernement dépose, sur les bureaux de l’Assemblée nationale et du Sénat un rapport sur les moyens de renforcer l’attractivité, notamment au moyen de dispositifs fiscaux incitatifs, du mécanisme d’ORE». Or, près de trois ans après la date butoir, ce rapport n’a pas été déposé. «Ce long retard est dommageable car plusieurs projets attendent l’entrée en vigueur du régime fiscal incitatif annoncé pour se concrétiser. Les ORE sont un contrat signé entre un propriétaire foncier, et une collectivité, établissement public ou une ONG, en vue d’établir des obligations environnementales sur ses parcelles. La loi de 2016 prévoit déjà que les communes peuvent exonérer de taxe sur le foncier non bâti (TFNB) les terrains sur lesquels a été conclue une ORE. Les ORE peuvent intéresser des agences de l’eau qui souhaitent des points de captage sans phytos, des conservatoires du littoral, des bailleurs et des exploitants, précise-t-on à la fondation.
Didier Bouville


