Avec les accords de libre-échange qu’elle négocie «l’UE est parvenue à trouver un juste équilibre entre la hausse des opportunités d’exportation offertes aux agriculteurs et la protection de ces derniers contre les effets néfastes potentiels d’une augmentation des importations», s’est félicité le 26 janvier Valdis Dombrovskis, commissaire européen au Commerce lors de la présentation d’une étude sur l’impact cumulé des douze accords de libre-échange signés par l’UE ou en cours de négociation. Ce travail, mené par le Centre commun de recherche de la Commission européenne, confirme un apport globalement positif de ces accords sur la balance commerciale agroalimentaire de l’UE d’ici 2030 avec une hausse des exportations. Certains secteurs devraient profiter d’opportunités commerciales substantielles, en particulier les produits laitiers, la viande de porc, le blé ou le vin, mais d’autres (viandes bovine et ovine, volaille, riz) devraient subir une pression supplémentaire. Valdis Dombrovskis assure que «le soutien au secteur agroalimentaire continuera d’être un élément clé de la politique commerciale de l’UE, que ce soit par l’ouverture des marchés, la protection des produits alimentaires traditionnels de l’UE ou la défense contre le dumping». Ces résultats ont été critiqués par un certain nombre d’eurodéputés lors d’un échange, le même jour, avec le commissaire européen à l’Agriculture Janusz Wojciechowski appelant Bruxelles à mener une analyse d’impact complète – sociale, environnementale et économique – en lien avec les ambitions affichées par le Pacte vert européen.
Didier Bouville


