Dans son discours au Sommet de l’élevage le 6 octobre, le ministre de l’économie a annoncé que le projet de loi de finances (PLF) pour 2024 comprendra une défiscalisation de «150 euros par vache», qui vise à «réduire l’imposition des éleveurs qui résulte de l’augmentation de la valeur de leur stock». Cette «provision» sera plafonnée à «15 000 € par exploitation, soit 100 vaches», précise Bruno Le Maire. Annoncée par Marc Fesneau le 3 octobre, cette mesure de «neutralisation de l’inflation» était demandée par la FNSEA, qui souhaitait une défiscalisation de 250 € par animal. «Cette mesure forte et structurante est capitale pour la souveraineté alimentaire et la compétitivité de la Ferme France», se sont félicitées le syndicat et ses associations spécialisées bovines (FNB et FNPL) dans un communiqué.
Attendu de pied ferme par la profession agricole après plusieurs mois de relations tendues, Bruno Le Maire a indiqué «veiller personnellement» à ce que «la baisse des prix en rayons ne [se traduise pas] par un effort des producteurs, mais par un effort des distributeurs». Tout en faisant «respecter rigoureusement et scrupuleusement» les lois Egalim 1 et 2, alors que le gouvernement veut avancer les négociations commerciales pour les plus grandes entreprises.
Eva DZ