Dans un avis publié le 28 octobre (mais daté du 5 juillet) sur l’évaluation des phytos dans le cadre de leur autorisation de mise sur le marché, l’Agence française de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) recommande de suivre la méthodologie de l’Efsa (Autorité européenne de sécurité des aliments). Cette dernière, matérialisée par un document guide de 2013, «permet notamment de prendre en compte différentes voies d’exposition de l’abeille, dans le champ et en dehors du champ», justifie l’Anses. Cette méthode «intègre également des scénarios d’exposition pour les autres pollinisateurs», précise l’agence française, qui préconise «une évaluation des risques à l’aide des protocoles standardisés (…) notamment pour le bourdon». Toutefois, «cette nouvelle méthodologie n’a pas été adoptée par les Etats membres et est actuellement en cours d’actualisation par l’Efsa», note l’Anses sur son site web. Par ailleurs, l’agence estime «nécessaire» de fixer des valeurs seuils réglementaires pour les risques relatifs aux effets chroniques et au développement larvaire des abeilles. Ce qui supposera d’amender le règlement européen concerné (n°546/2011) «dans les meilleurs délais».
Didier Bouville


