Pour le dernier Conseil Agriculture sous présidence slovène, plusieurs ministres de l’Agriculture de l’UE ont insisté le 13 décembre, lors d’un débat sur la transposition de la directive sur les pratiques commerciales déloyales (PCD) au sein de la chaîne d’approvisionnement agroalimentaire*, sur l’importance de rééquilibrer le rapport de négociation entre les agriculteurs et les fournisseurs. Forts de ce cadre harmonisé, ils expliquent que l’échange de bonnes pratiques entre États membres devrait aboutir à de bons résultats à l’échelle de l’UE, en supprimant, grâce à une plus grande transparence, toute pratique de ce type. En outre, ils appellent à renforcer les contrôles et à publier régulièrement des rapports d’évaluation afin d’examiner les effets concrets de la directive. Sur ce point, la Commission européenne a indiqué qu’elle allait mener des enquêtes annuelles. Ainsi « sur la base de ces dernières et des rapports annuels soumis par les États membres, une évaluation globale de la politique sera réalisée en 2025 » précise le commissaire à l’Agriculture, Janusz Wojciechowski. Bruxelles devrait ensuite préparer un modèle pour le premier rapport annuel des États membres afin de faciliter la communication et le partage d’informations.
*Au 31 juillet 2021, sur les Vingt-sept, seize États membres avaient transposé la directive selon un rapport de la Commission européenne.
Didier Bouville