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Xavier Beulin : «nous allons challenger le rapport Potier»

« Le rapport Potier a le mérite d’exister mais nous allons le challenger, c’est sûr », a estimé le président de la FNSEA Xavier Beulin en présentant ses vœux à la presse. Xavier Beulin reproche au rapport sur la réduction des phytos remis par le député à Manuel Valls, de se cantonner aux aspects purement quantitatifs. « L’analyse n’est pas conduite sur le plan qualitatif, celui de l’impact des produits phytos sur la santé et l’environnement » explique le président de la FNSEA. Selon lui, ce travail se borne à analyser les volumes de produits utilisés, à envisager des interdictions plutôt que des alternatives technologiques. « Il est très léger sur le volet innovation » considère Xavier Beulin. Le rapport devrait être présenté officiellement aux organisations agricoles le 15 janvier au comité écophyto.

Didier Bouville

Plan Ecophyto : le ministre proposera les axes du nouveau plan le 30 janvier 

Suite à la remise au Premier ministre du rapport de Dominique Potier sur les phytosanitaires, le 23 décembre, le ministre de l’Agriculture  évoquera les grands axes de la nouvelle version du plan Ecophyto lors du Comité national d’orientation et de suivi le 30 janvier. Un communiqué diffusé par le ministère de l’Agriculture précise que trois orientations seront particulièrement mises en avant : l’amplification de la diffusion et du transfert des bonnes pratiques, à l’image de ce qui est réalisé dans le réseau des 1 000 fermes DEPHY, l’amplification du développement des alternatives aux produits phytosanitaires (biocontrôle et agroéquipements pour une agriculture de précision), et la réaffectation des moyens financiers du plan Ecophyto au bénéfice d’agriculteurs engagés dans des changements de pratiques durables (notamment les GIEE). 

Didier Bouville

Le Premier ministre lance une mission pour simplifier le compte pénibilité  

Le Premier ministre Manuel Valls a annoncé le 8 janvier une mission pour simplifier et sécuriser le dispositif du compte personnel de prévention de la pénibilité, contesté par les chefs d’entreprise. Confiée à Christophe Sirugue, député de Saône-et-Loire, et à Gérard Huot, chef d’entreprise, cette mission devra  d’ici juin 2015 « formuler des propositions de simplification (…), de sécurisation juridique pour prévenir d’éventuelles sources de contentieux et d’articulation avec les actions de prévention des entreprises », précise le communiqué de Matignon. Il s’agira notamment de trouver un équilibre « entre la définition et le suivi individuel de l’exposition aux facteurs de pénibilité et des appréciations plus collectives des situations de pénibilité, moins individualisées mais plus simples à suivre pour les entreprises ».  

Didier Bouville

Blé : la Russie  taxe ses exportations

Après la forte dévaluation du rouble face au dollar, le prix des céréales russes ont gagné en compétitivité sur la scène internationale et ont stimulé les exportations. Face à cette situation,  Moscou a annoncé la mise en place d’une taxe à l’exportation pour éviter la fuite des céréales à l’étranger au détriment du marché intérieur. Celle-ci a été fixée à 35 €/t. De son côté l’Ukraine a annoncé la fin des remboursements de TVA (taux fixé à 20 %) sur les exports de produits agricoles. Cette décision est également entrée en application le 1er janvier 2015. L’offre russe comme ukrainienne de céréales sur les marchés internationaux devrait se réduire et la demande se reporter vers d’autres origines. (D’après AGPM)

Didier Bouville

Attentat contre Charlie Hebdo : la FNSEA indignée 

« La FNSEA est aux cotés de tous ceux qui luttent pour les libertés », déclare la FNSEA dans un communiqué après l’attentat qui a frappé la rédaction de Charlie Hebdo, le 7 janvier à Paris. « La République doit être défendue par le rassemblement et l’unité sans arrière-pensée, sans état d’âme et sans ambiguïté, car elle est notre bien commun, notre vivre ensemble » ajoute-t-elle. Elle s’insurge contre des groupes de fanatiques et des extrémistes  qui « attaquent la démocratie » et qui « veulent le pouvoir pour les uns, la soumission pour les autres et l’imposition de leurs propres règles à tous ».

Didier Bouville

Porc : les abattoirs industriels de la Manche en redressement judiciaire 

Le tribunal de commerce de Coutances a placé, le 6 janvier, les abattoirs industriels de la Manche en redressement judiciaire. Il s’agit là d’un nouvel épisode de la crise porcine qui frappe l’Ouest de la France. Après la fermeture du site de Gad à Lampaul-Guimiliau dans le Finistère, puis la reprise de l’abattoir Gad de Josselin dans le Morbihan par Intermarché, c’est le troisième site d’abattage de porcs frappé par les difficultés de la filière porcine française. Implanté à Sainte Cécile dans le sud de la Manche, l’abattoir n’a pas résisté à la concurrence espagnole et allemande ainsi qu’à la guerre des prix que se livre la grande distribution. L’embargo russe, depuis le début 2014, a porté le coup de grâce à cette entreprise contrôlée par la Coopérative agricole porcine de la Manche (CAP 50). L’abattoir a traité 81 000 tonnes de viande (dont 81 % de porc) et a réalisé un chiffre d’affaires de 247 millions d’euros en 2013. Sa survie est aujourd’hui liée à l’arrivée d’un repreneur.

Didier Bouville

Les Etats-Unis rouvrent progressivement leur marché au bœuf européen 

Les Etats-Unis, qui avaient interdit l’importation de bœuf européen depuis la crise de l’ESB (crise dite « de la vache folle ») dans les années 1990, ont annoncé le 5 janvier la réouverture progressive de leur marché aux exportations bovines européennes. Cette décision fait suite aux audits menés par le Département de l’Agriculture des Etats-Unis (USDA) et aux pressions de la Commission européenne dans le cadre des négociations sur le traité transatlantique. L’Irlande devrait être le premier pays à pouvoir exporter sa viande bovine vers les Etats-Unis. Le Commissaire européen à la Santé et la Commissaire européenne au Commerce ont salué cette réouverture comme un « premier pas bienvenu pour abolir un embargo disproportionné et injuste ». Leur communiqué insistait également sur le fait que la viande bovine européenne est contrôlée et sûre. Elle n’est d’ailleurs plus considérée comme à risque par l’organisation internationale de la santé animale (OIE) depuis 2005.

Didier Bouville

Recul de la consommation de viande en novembre 

Le dernier baromètre Kantar Worldpanel fait état le 30 novembre d’un recul des achats des ménages en viande de boucherie fraîche sur les quatre dernières semaines, à hauteur de – 0,6 %. Le chiffre d’affaires a baissé de 2,4 % sur la période pour l’ensemble des viandes, la viande de porc ayant subi la plus forte baisse avec – 2,8 % en volume, et – 7,7 % en chiffre d’affaires. On note cependant une progression des achats de viande de veau (+ 1,8 % en volume) et de saucisses fraîches avec + 10,8 % en volume. De manière générale, les achats de produits élaborés sont en hausse, avec + 0,9 % pour la dernière période et + 0,7 % depuis début 2014. 832 519 tonnes de viande de boucherie ont été achetées par les Français pour leur consommation à domicile depuis le début de l’année, soit un recul de 0,8 % par rapport à la même période en 2013.

Didier Bouville

Le marché du porc plombé par l’embargo russe en 2014 

Le prix de base du porc s’est établi en moyenne à 1,327 €/kg de carcasse au marché du porc breton en 2014. C’est 9,36 % de moins qu’en 2013. Pourtant l’année avait bien commencé et les indicateurs de marché disponibles laissaient envisager raisonnablement une hausse des cours de 10 à 20 % en 2014. En effet, janvier a démarré à 1,30 €/kg. Les cours ont ensuite  progressé et culminé à 1,537 €/kg  à la mi-avril quand l’embargo russe est venu casser cette tendance haussière. Ensuite, les cours ont plafonné entre 1,40 €/kg et 1,47 €/kg jusqu’à la fin juillet, puis la baisse s’est précipitée jusqu’en décembre. Le cours le plus bas de l’année a été atteint le 8 avec 1,111 €/kg. Malgré la réorientation d’une partie des exportations vers d’autres destinations, en fin d’année, la perte du débouché a plombé durablement le marché du porc en 2014.

Didier Bouville

Le CNPO lance la première campagne télévisée pour promouvoir les œufs

A partir du 5 janvier, une campagne de publicité fera la promotion des œufs sur le petit écran. Lancée par le Comité national de la promotion de l’œuf (CNPO), cette campagne sera diffusée en deux vagues sur les chaînes nationales, l’une en janvier, l’autre en été, pour dynamiser les ventes. Sous le slogan « l’œuf, tous les jours il nous bluffe », les professionnels de la filière veulent mettre en avant les nombreuses possibilités de recettes à base d’œuf, en profitant de l’attrait des consommateurs pour ce produit : 97 % des Français consomment des œufs, dont 78 % au moins une fois par semaine (enquête CNPO/CSA de mars 2013), une consommation en progression puisque les achats des ménages sont en hausse de 1,9 % sur les huit premiers mois de l’année 2014. Avec 14,3 milliards d’œufs, la France était en 2013 le premier producteur d’œufs de l’Union européenne.

Didier Bouville