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Deux arrêtés du 6 mars, publiés au JO du 15 mars viennent fixer le montant des cotisations dues par les chambres départementales d’agriculture à la filière forêt – bois. « La cotisation globale due aux communes forestières par l’ensemble des chambres départementales d’agriculture au titre de l’exercice 2017 » s’élève à 919101€, soit 5% des taxes perçues par les chambres sur les immeubles classés au cadastre en nature de bois. Quant à « la cotisation globale due au fonds stratégique de la forêt et du bois » due par les chambres départementales, elle atteint 3 695 341€ (calculée sur la base de la Taxe sur le foncier non bâti).

Didier Bouville

La criminalité dans les secteurs agricole et agroalimentaire a coûté 21,8 milliards d’euros à l’Italie en 2016, soit 30% de plus qu’en 2015, selon le rapport « Agromafie 2017 » co-écrit par le syndicat italien Coldiretti, l’institut Eurispes et l’Observatoire italien de la criminalité dans l’agriculture et l’agroalimentaire, présenté à Rome le 14 mars. Les opérations illégales touchent la filière alimentaire dans son ensemble, de la production dans les fermes (vols notamment), à l’assiette du consommateur (faux « made in italy ») en passant par le transport et la transformation. Selon la Coldiretti, l’ampleur du phénomène pourrait être plus grande encore, car certaines activités opaques restent certainement en dehors des statistiques.

Didier Bouville

Quelques jours après la fin des négociations commerciales pour les marques nationales, dans un communiqué du 14 mars, Stéphane Le Foll a rappelé «la nécessité de mettre en œuvre, dès maintenant, les mesures prévues dans la loi Sapin 2», dans le cadre des négociations à marques distributeurs. A la suite de deux réunions du comité de suivi des relations commerciales, «les échanges ont montré un niveau encore insuffisant de mise en œuvre des dernières mesures introduites par la loi Sapin 2, notamment en ce qui concerne la prise en compte du prix prévisionnel payé aux producteurs» ; mesure qui doit « permettre aux deux parties de rendre objectivement compte du résultat de leurs négociations » auprès des agriculteurs. «Dans un contexte d’annonce de résultats particulièrement positifs pour certains grands groupes industriels», Stéphane Le Foll a annoncé saisir prochainement le Président de l’observatoire de la formation des prix et des marges afin qu’il utilise le pouvoir qui lui a été confié par la loi Sapin 2», soit la possibilité «de solliciter les tribunaux de commerce pour publication des comptes des entreprises ne les ayant pas publiés malgré leurs obligations légales».

Didier Bouville

Le Parlement européen a adopté le 14 mars, par 410 voix contre 205 et 59 abstentions, une résolution non contraignante appelant la Commission de Bruxelles à présenter une proposition législative de normes minimales pour la protection des lapins d’élevage dans le but éliminer progressivement les cages en batterie et de les remplacer par des solutions alternatives. Les députés précisent que, afin de compenser les coûts plus élevés induits par de tels systèmes d’élevage alternatifs, la Commission devrait soutenir davantage le secteur et promouvoir la consommation de viande de lapin.

Didier Bouville

A l’issue d’un Conseil supérieur d’orientation (CSO) sur la gestion des risques et la transition numérique de l’agriculture le 14 mars, Stéphane Le Foll a annoncé que François Moreau (ingénieur général des ponts, des eaux et forêts) était nommé Délégué ministériel en charge du numérique. En tant que tel, il aura pour mission de coordonner les évolutions liées à la collecte et au partage des données numériques dans le milieu agricole. Par ailleurs, une journée consacrée aux « usages du numérique en agriculture », organisée à l’initiative du ministre, se tiendra le 21 mars. Enfin, à propos de la gestion des risques (climatiques, sanitaires, économiques), après avoir abordé la question de « la faisabilité de l’épargne de précaution », qu’il défend au niveau européen, Stéphane Le Foll a demandé que le CSO travaille sur « une stratégie globale intégrant l’information, la prévention et l’indemnisation ».

Didier Bouville

L’AGPM (producteurs de maïs) a estimé le 13 mars que l’influenza aviaire entraîne une perte de consommation de 150 000 t de maïs dans l’alimentation des volailles. « Entre les animaux qui ne seront pas produits (et ne consommeront donc pas de maïs) et ceux qui ont été abattus précocement, près de 150 000 tonnes seront privées de ce débouché », selon un communiqué parlant d’une « double peine » pour les producteurs de maïs, éleveurs de canards du Sud-Ouest. Et le président Daniel Peyraube de réaffirmer qu’« il est essentiel de disposer d’outils de gestion des crises, mobilisables et performants » dans la perspective d’une nouvelle Pac.

Didier Bouville

Les Associations spécialisées des productions de ruminants (FNB, FNPL, FNO et FNEC) revendiquent, dans un communiqué conjoint du lundi 13 mars, la préservation du niveau de soutien concernant les territoires de montagne et les zones défavorisées. Cet appel fait écho à la réforme en cours, menée par le Ministère de l’Agriculture, des zones défavorisées et de ses options qui seront arbitrées dès 2018. Les budgets alloués à ces zones seront en revanche arrêtés dès cet été, préviennent les organisations agricoles. La politique d’appui aux exploitations situées en zones à handicap est un enjeu majeur. Sans un dispositif d’aides, expliquent ces associations, l’activité d’élevage serait grandement menacée. La FNB, la FNPL, la FNO et la FNEC appellent donc les pouvoirs publics «à mener la réforme en cohérence avec les positions exprimées sur les multiples enjeux de l’élevage».

Didier Bouville

Lors de sa dernière séance du 9 mars, le prix de base fixé par le marché du porc breton (MPB) de Plérin a repassé la barre symbolique des 1,40€/kg (+0,1ct/kg), pour laquelle la Fédération nationale porcine (FNP) avait manifesté durant l’été 2015. Sur l’année 2016, la demande chinoise avait permis d’atteindre 1,50€/kg durant l’été et de maintenir ce cours à un niveau élevé sur le reste de l’année ; depuis le mois d’octobre il était compris entre 1,30 et 1,39€/kg. Et il devrait progresser dans les prochaines semaines. «La tendance est porteuse, la situation est très fluide sur le marché du vif, constate le marché du porc breton dans sa note de conjoncture le 13 mars. En l’absence de stocks, les marchés vont être très réactifs dès que la demande printanière se concrétisera.»

Didier Bouville

Alors que le nombre d’entreprises françaises en situation de défaillance (en procédure de sauvegarde, en liquidation ou en redressement judiciaire) a reculé de 8% en 2016, deux secteurs se distinguent par la hausse des défaillances : les transports (+0,2%), et surtout l’agriculture (4,5%), a indiqué la Banque de France le 10 mars. Axema, le syndicat des industriels de l’agroéquipement, attribue cet état de fait à l’endettement, notamment dans l’élevage et les grandes cultures. Beaucoup de ces exploitations ont ainsi vu leurs revenus baisser ces dernières années du fait de la baisse des prix. À cela s’ajoutent des éléments conjoncturels comme les intempéries et l’épidémie de grippe aviaire.

Didier Bouville

Le groupe VOL-V a inauguré aujourd’hui une usine de biométhane de plus de 2 millions m3 par an à Quimper, en présence de Jean-Jacques Urvoas, ministre de la Justice. Le biométhane, qui sera injecté dans le réseau, sera produit à partir de 33 600 tonnes de matières organiques. Environ 40 à 50% des substrats proviendront des secteurs de l’agroalimentaire (abattoirs, conserveries, transformation animale ou végétale…), et 40 à 50% des substrats seront fournis par 9 agriculteurs partenaires situés dans un rayon de 7,5 km autour de l’usine. Ce sont des élevages de bovins, porcins et de volailles. Les 29 000 tonnes de digestat seront épandus dans 17 exploitations agricoles autour de Quimper.

Didier Bouville