Interrogé sur l’antenne de France Inter à l’occasion de la publication de son sixième rapport le 8 juin, le Défenseur des droits Jacques Toubon a demandé, «d’urgence», de «faire en sorte que plus d’enfants puissent bénéficier des cantines scolaires». Jacques Toubon constate que, «dans le protocole de la plupart des établissements, il n’y a pas de cantine.» Or, explique-t-il, «la restauration collective est un des leviers du droit à l’éducation.» De plus, il constate que, depuis le déconfinement, «le retour [à l’école] sur la base du volontariat» (des parents, des enseignants, des maires) n’a pas permis le retour de «ceux qui devraient le plus bénéficier de l’école, en particulier de quelque chose sur laquelle je reviens sans cesse, la restauration collective». Le Défenseur des droits rappelle qu’«il y a des millions d’enfants qui avaient, avec la nourriture de la cantine, une nourriture normale, ce que, malheureusement, dans beaucoup de familles, on ne peut pas leur donner.» Il conclut donc: «Pour moi la priorité, c’est de trouver les moyens, sur la base de ce que disent les scientifiques et les médecins, de faciliter le retour à l’école, et surtout le retour à la cantine.»
Didier Bouville