Dans «un contexte mondial dramatique et incertain» et face à l’augmentation des coûts de l’énergie et des matières premières, l’Adepale (entreprises alimentaires) demande «d’urgence» de nouvelles négociations commerciales au printemps, peut-on lire dans un communiqué du 7 mars. «La situation est inédite et était imprévisible, il faut se remettre autour de la table des négociations», affirme le président de l’association, Jérôme Foucault à Agra Presse. Avant même la crise ukrainienne, les négociations sur les tarifs 2022 se sont déroulées dans un contexte de très forte inflation : «la plupart des entreprises ne sont même pas parvenues à répercuter la moitié de leurs hausses de coûts de production». «Certaines TPE projettent des factures d’énergie plus élevées que leurs résultats à la fin de l’année», alerte Jérôme Foucault qui en appelle au soutien des pouvoirs publics sur les prix de l’énergie. Concernant les hausses de matières premières agricoles, l’Adepale demande l’application de la «clause d’indexation», instaurée par la loi Egalim 2 dans les contrats. L’association renouvelle sa revendication d’une sanctuarisation de «tous les coûts de production»— c’est-à-dire également ceux des industriels— dans le cadre d’une loi «Egalim 3». «Ça permettrait de s’éviter le même psychodrame chaque année», assure Jérôme Foucault.
Eva DZ


