Alors que les négociations commerciales annuelles s’achèveront le 31 janvier pour les plus grandes entreprises (elles sont closes depuis le 15 janvier pour les PME et ETI), la Coopération agricole (LCA) dresse un constat «alarmant» des discussions en cours, d’après un communiqué du 23 janvier. Certains distributeurs «renient le principe de non-négociabilité du prix des matières premières agricoles» instauré par la loi Egalim 2, affirme la fédération des coopératives. Les coûts de production agricoles «ne sont pas pris en compte» par ces enseignes, dénonce-t-elle. Par ailleurs, ces distributeurs «refusent de reconnaître la hausse des coûts de production industriels (énergie et salaire)».
La Coopération agricole note enfin «l’abandon de l’origine France pour passer à une origine UE dans certains produits sous marque distributeur». Ces derniers jours, plusieurs organisations avaient déjà alerté sur des pressions portant sur les prix des matières premières agricoles, à l’image de la Fnil (laiteries privées) ou encore de la FNSEA. De son côté, dans un contexte de mobilisations des agriculteurs, le ministre de l’économie Bruno Le Maire a promis le 20 janvier que l’État «multipliera dès la semaine prochaine les contrôles» liés aux négociations commerciales.
Eva DZ


