Selon la Fédération allemande de l’industrie de l’alimentation animale, la production d’aliments du bétail pour les porcs devrait diminuer de 3 % cette année. L’érosion frappe également les autres catégories comme les aliments pour poules pondeuses. Les aliments pour bovins sont également touchés à la suite de la diminution du cheptel laitier. Seuls résistent les aliments pour les volailles chair qui restent stables. Par contre, les volumes augmentent pour les aliments bio mais à partir d’un niveau bas. La fédération estime que cette évolution se poursuivra en 2019, en particulier en aliments pour porcs et bovins et que le temps de l’expansion est révolu. Outre le rétrécissement du marché, les professionnels allemands s’inquiètent d’une différenciation plus forte que dans le passé des aliments, avec des demandes sur des aliments non OGM, du bio, ou de non utilisation d’huile de palme. Cette fragmentation du marché implique une augmentation des coûts consécutifs à la séparation des fabrications, des chargements plus petits et plus nombreux. Ainsi, la Fédération en appelle à toutes les laiteries pour ne pas imposer, de manière précipitée, des contraintes d’alimentation du bétail à ses producteurs de lait.
Didier Bouville


