Le think tank Agridées a présenté le 8 janvier une note pour améliorer l’indépendance de l’UE en protéines végétales, reprochant au dernier rapport de la Commission européenne de faire l’«impasse» sur l’herbe. Une piste est d’«inciter à produire plus d’herbe», la première source de protéines pour l’élevage, a expliqué Marie-Cécile Damave, responsable Innovations et Marchés. Et de proposer dans la Pac «un recouplage des aides pour les hectares en herbe, et tout particulièrement en zones de plaine et défavorisées simples». Agridées prône par ailleurs une augmentation de la part des légumineuses dans l’alimentation humaine et animale. Cela passe par de nouvelles variétés répondant aux besoins de l’éleveur pour ses animaux, du cultivateur en termes de rendement. Le think tank critique l’absence de stratégie de la Commission sur le financement de cette recherche par la Pac, avec des partenariats public-privé. Concernant le colza, «la teneur en protéines doit devenir le premier critère de qualité de la graine», avance la note. L’accent est mis, là aussi, sur le besoin de recherche variétale. Sur le moyen terme, Agridées appuie l’utilisation des coproduits animaux et des insectes en alimentation animale.
Didier Bouville



