Pesticide Action Network (PAN Europe qui regroupe des associations européennes dont Générations Futures) a lancé le 24 mai une campagne appelant les États membres de l’UE à «immédiatement interdire les douze pesticides candidats à la substitution les plus toxiques» (dont la cyperméthrine ou le tébuconazole). Dans le cadre du règlement de 2009 sur la mise sur le marché des produits phytopharmaceutiques, l’UE avait identifié 55 molécules préoccupantes candidates à la substitution. Mais selon une étude menée par l’ONG, alors qu’en 2011, «18% des fruits étaient contaminés par ces pesticides candidats à la substitution, ce chiffre est passé à 29% en 2019». PAN Europe demande donc à la Commission européenne de veiller à ce que les lignes directrices en matière de substitution fassent l’objet d’une révision indépendante d’ici à la fin de l’année 2022, afin de favoriser les alternatives non chimiques. Bruxelles doit présenter le 22 juin ses propositions pour la révision de la directive sur l’utilisation durable des pesticides qui est censée mettre en application l’objectif de réduction de 50% des usages et des risques liés aux pesticides d’ici 2030 prévu dans le cadre de la stratégie De la ferme à la table.
Didier Bouville


