Au-delà des mesures d’urgence visant à conforter la trésorerie des exploitations agricoles, le plan de résilience présenté le 16 mars contient quatre mesures «additionnelles» ayant pour objectif de «sécuriser les producteurs et la production agricole en 2022», a annoncé le ministre de l’Agriculture. La première est la réunion, ce vendredi 18 mars, des acteurs des filières agroalimentaires, pour «entamer sans délai de nouvelles négociations commerciales», afin notamment de «mettre en œuvre les mécanismes d’indexation, de renégociation et du cadre des pénalités logistiques». Concernant les engrais, un «plan de sécurisation» de l’approvisionnement est annoncé, pour assurer la campagne d’automne. Il inclut la mise en place d’un groupe de travail dédié et «l’adaptation ou le report» de mesures «pouvant impacter la disponibilité en 2022».
Julien Denormandie a d’ores et déjà précisé que les discussions sur l’évaluation environnementale du stockage des engrais était reportée. Par ailleurs, plusieurs plans (ou leur renforcement) sont annoncés «pour accélérer les transformations de long terme»: un «plan souveraineté azote» privilégiant la «production d’engrais verts» ou la «valorisation d’engrais organiques»; le «renforcement du plan protéines végétales» dans le cadre de France 2030; le «développement d’un plan de souveraineté énergétique, agricole et alimentaire pour accélérer les énergies renouvelables et la décarbonation de l’amont agricole»; et enfin «l’élaboration d’un plan français et européen dédié aux fruits et légumes».
Didier Bouville