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Par un arrêté paru au Journal officiel le 2 décembre, les aides caprines et ovines ont été révisées en faible hausse. Fixées à 19 € en septembre 2021, les aides ovines passeront à 21,90 € par animal primé. Le montant complémentaire pour les nouveaux producteurs est lui aussi revu à 6,25 € par animal (contre 6 auparavant), mais la majoration aux 200 premières brebis demeure identique. Les aides caprines sont elles aussi légèrement revalorisées de 14,80 à 15 €. Les montants restent inférieurs à ceux de 2020, avec des aides qui avaient atteint 22,30 € en ovins, avec une prime de 6,35 € pour les nouveaux producteurs, et 15,60 € en caprins.

Eva DZ

Les ministres de l’Agriculture Julien Denormandie et de l’Economie Bruno Lemaire ont présenté en Conseil des ministres, le 1er décembre, le projet de loi (PJL) «portant réforme des outils de gestion des risques climatiques en agriculture» – qui prévoit notamment de réformer l’assurance multirisques climatiques (MRC, ou « assurance-récolte »). Comme annoncé dans nos colonnes (voir Agrafil du 2 novembre), ce PJL conçoit un dispositif de couverture des risques climatiques à trois niveaux. Il habilite le gouvernement à légiférer par ordonnance sur les paramètres techniques. Et il créé une nouvelle instance de discussion sur la MRC (le Codar).

Le PJL donnera aussi la possibilité à l’Etat d’appliquer pleinement le règlement européen Omnibus sur l’assurance (taux de subvention de la prime à 70%, seuil de déclenchement de l’assurance à 20%), mais cela «ne préjuge pas» des arbitrages qui seront rendus sur ces taux «par voie réglementaire» dans les mois à venir, a souligné le cabinet de Julien Denormandie lors d’un brief à la presse le 30 novembre. Enfin, le PJL permet au gouvernement de fixer par ordonnance les nouveaux critères qui s’appliqueront à l’outre-mer, une fois la concertation «en cours» aboutie.

Didier Bouville

Dans le cadre de la présentation, le 1er décembre, de son «projet sociétal», dont les «transitions agricoles et agroalimentaires» constituent l’une des trois parties, le groupe Crédit agricole a annoncé le lancement «dès 2022» d’un «fonds de private equity et de dette» doté d’un milliard d’euros, à l’échelle européenne. Il financera des sociétés intervenant «de la fourche à la fourchette», c’est-à-dire de la «semence ou des engrais» jusqu’à la transformation et la distribution, ont précisé ses dirigeants en conférence de presse. Le fonds devrait viser plusieurs stades de développement d’entreprise, et pourrait éventuellement mobiliser en sus des partenaires financiers extérieurs.

En 2019, le Crédit agricole avait déjà lancé un fonds d’investissement appelé Transitions, doté de 200 millions d’euros, qui visait plus largement «l’agriculture, l’agroalimentaire et l’énergie». Les engagements pour l’agriculture comportent deux autres volets. Le premier est de participer à la «structuration» du marché du carbone agricole, «en devenant un tiers de confiance» dans cette filière, et «pourquoi pas en créant une plateforme». Et le dernier volet consiste à «continuer» de soutenir l’installation. Et la banque de citer notamment un projet de développement de «plateformes de circuits courts».

Didier Bouville

Un règlement d’exécution, paru le 25 novembre au Journal officiel de l’UE, renouvelle l’approbation de l’insecticide cyperméthrine, une mesure saluée par l’AGPM (producteurs de maïs, FNSEA). Cette réhomologation, applicable au 1er février 2022, expire au 31 janvier 2029, d’après le texte. Elle constitue «un véritable soulagement, car le taupin est le plus redoutable ravageur du maïs pour lequel la cyperméthrine est aujourd’hui la dernière solution suffisamment efficace», déclare le président de l’AGPM Daniel Peyraube, cité dans un communiqué le 30 novembre.

Les attaques de taupin, dont les larves se nourrissent des semences, racines et jeunes de plantes de maïs, sont « toujours très préjudiciable à la culture et il n’existe pas de solution curative», souligne l’organisation. Depuis le retrait des néonicotinoïdes, la cyperméthrine apparaît comme «la seule solution suffisamment efficace».

Didier Bouville

Le président de la chambre d’agriculture d’Ille-et-Vilaine Loïc Guines a été élu président de l’Agence bio le 30 novembre. Eleveur laitier installé sur 130 ha à Saint-Marc-sur-Couesnon, Loïc Guines prend la présidence tournante de l’agence au nom de l’APCA (chambres d’agriculture), succédant à Philippe Henry, qui y représentait la Fnab. «Nous allons approfondir le message sur l’utilité de l’agriculture biologique en matière de protection de l’eau, de la biodiversité ou de création d’emploi», promet le nouveau président qui siégeait déjà au conseil d’administration de l’agence depuis dix-huit mois.

En plus d’améliorer la connaissance de la bio, l’éleveur souhaiterait «développer les échanges entre les interprofessions et l’agence afin d’assurer une communication complémentaire». Comme son prédécesseur, il regrette une déclinaison nationale de la Pac «qui n’est pas assez marquée sur l’environnement». «Mettre la HVE et la bio à égalité dans les écorégimes pose problème», résume Loïc Guines. Reconnaissant les apports du cahier des charges de la HVE, il estime cependant que la bio apporte des garanties supplémentaires sur l’environnement et aurait dû être «démarquée» par un écorégime 20 à 30 % plus élevé.

Didier Bouville

Programmée par la loi de finances pour 2020 et mise en oeuvre par un décret et un arrêté paru en octobre, la décision de revoir à la baisse des contrats photovoltaïques signés avant 2011 pour les installations de plus de 250 kilowatt-crête, est attaquée au Conseil d’Etat par Enerplan, le Ser et l’association Solidarité Renouvelables, ont annoncé ces trois organisations de la filière, dans un communiqué paru le 29 novembre. Elles estiment que les textes sont entâchés de «plusieurs illégalités sérieuses qui devront conduire à leur annulation (rétroactivité illégale et adoption d’une méthode normative en méconnaissance de la loi, notamment)».

Depuis plusieurs mois, les professionnels de l’énergie solaire dénoncent la rétroactivité de la mesure et la perte de confiance qui rejaillira sur l’ensemble des nouvelles énergies. La profession agricole, de son côté, estime que le seuil de 250 kilowatt-crête, trop bas, pénalise trop d’exploitations qui ont misé sur cette diversification. Dans le secteur agricole, 100 à 150 dossiers seraient concernés, selon Olivier Dauger, membre du bureau de l’APCA (chambres d’agriculture)

Didier Bouville

À l’approche des fêtes de fin d’année, l’AOP saint-nectaire anticipe des tensions d’approvisionnement liées à «un petit tassement des volumes de lait produits et une demande qui augmente chaque année», a précisé à Agra Presse son président Sébastien Ramade le 29 novembre. Rien d’anormal à cette période de l’année où la demande surpasse habituellement l’offre, mais une légère baisse de production, due à un été pluvieux et un fourrage de mauvaise qualité, pourrait accentuer ce décalage, sans pour autant créer une pénurie.

«À date, sur nos volumes de collecte, nous sommes en baisse de 15 à 20%», affirmait le 24 novembre sur BFMTV, Arnauld Dischamp, vice-président de la fromagerie Dischamp, qui produit des fromages AOP en Auvergne. «Je suis à -5% de production sur ma ferme au mois de novembre», illustre Sébastien Ramade, qui produit du saint-nectaire fermier à Murat-le-Quaire (Puy-de-Dôme). La baisse de production de lait concernerait principalement les filières AOP du Massif central (fourme d’Ambert, cantal, bleu d’Auvergne et saint-nectaire), informe le Cnaol (appellations d’origines laitières). Elle affecte surtout l’AOP saint-nectaire, qui transforme déjà tous ses volumes de lait en fromages, contrairement aux autres filières AOP qui disposent d’une marge plus importante de lait en réserve.

Didier Bouville

Intercéréales (interprofession) craint une interdiction des régulateurs de croissance pour le blé panifiable à destination de la farine Label rouge, mesure qui doit être examinée en janvier au comité national de l’Inao (Institut national de l’origine et de la qualité). «L’Inao serait prêt aujourd’hui à tordre le cou à quelques pratiques culturales», en entraînant «une dégradation de la qualité de nos céréales», a alerté le 25 novembre le président Jean-François Loiseau, lors de son assemblée générale, en présence du ministre de l’Agriculture Julien Denormandie. Cela vise l’utilisation des régulateurs de croissance, dont l’intérêt est de permettre au blé de «rester droit, sans quoi la céréale risque de finir au sol et s’exposer à la pourriture», a-t-il expliqué en marge de l’évènement.

Un projet de modification du cahier des charges de la farine Label rouge, soumis à procédure nationale d’opposition (PNO), prévoit l’interdiction d’usage des régulateurs de croissance pour les blés panifiables (à l’exception des blés de force), confirme l’Inao. «La PNO s’est achevée et les services de l’Inao sont en train d’étudier les oppositions sur le sujet, qui seront exposées au comité national IGP-Label rouge-STG du mois de janvier.» Chaque année, 114 000 t de farine Label rouge sont produites, selon les chiffres d’Intercéréales.

Didier Bouville

Alors que la contractualisation deviendra obligatoire pour certaines catégories de bovins viande au 1er janvier 2022, la FNB (éleveurs de bovins viande, FNSEA) a finalisé un modèle de contrat, qu’elle a envoyé à son réseau le 25 novembre. Le document, qu’Agra Presse a pu consulter, comporte la mention – instaurée par la loi Egalim 2 – d’un tunnel de prix, ainsi qu’une détermination du prix à partir des trois types d’indicateurs prévus par l’article L631-24 du Code rural (coûts de production, marché et qualité/cahier des charges).

«Le travail va maintenant arriver sur le terrain», a résumé le vice-président de la FNB Emmanuel Bernard lors d’une table ronde organisée par la FDSEA du Maine-et-Loire le 26 novembre. Et d’inviter les sections départementales de la FNB à «s’en saisir», afin que les éleveurs puissent proposer une «offre relativement simple» basée sur leurs pratiques actuelles. Ces contrats devront reposer sur les indicateurs interprofessionnels de coût de production, dont la publication est bloquée par les distributeurs. Une position qui «reflète un état d’esprit de résistance», mais qui «ne change rien au déploiement», a estimé M. Bernard. «Dès qu’elle le pourra, la FNB demandera à l’Idele (institut technique, NDLR) de publier ces indicateurs», comme prévu par la loi, a-t-il ajouté.

Didier Bouville

Dès la rentrée de septembre 2022, l’École d’ingénieurs de Purpan, près de Toulouse, proposera, en plus de sa formation Agro-Bachelor, une formation d’ingénieur par apprentissage, a-t-elle indiqué le 26 novembre dans un communiqué. Pour mémoire, Agro-Bachelor est un diplôme délivré par l’école certifiant un programme de trois ans d’études. La nouvelle formation d’ingénieur par apprentissage s’adresse à des étudiants titulaires d’un BTS, DUT ou niveaux équivalents souhaitant exercer dans les domaines de l’agriculture, l’agro-alimentaire et l’environnement.

Les trois années se feront en alternance entre les cours académiques (1 800 heures) et la formation en entreprise (2 800 heures). Tout au long de ces trois ans, l’étudiant-apprenti bénéficiera d’un double tutorat en entreprise avec son maître d’apprentissage et à l’école de Purpan avec un enseignant-chercheur attitré. «Tous les trois valideront ensemble les activités les plus adaptées à l’entreprise et permettant le meilleur développement des compétences de l’ingénieur», précise le communiqué.

Didier Bouville

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