Si, pour répondre à l’urgence de contribuer à l’approvisionnement de gaz en France, le secteur de la méthanisation voulait augmenter sa production immédiatement, il le pourrait à hauteur de 15%, indique-t-on au Club Biogaz ATEE (Association technique énergie environnement). La filière a demandé au gouvernement qu’à cette fin les engagements de production des unités auprès de l’État ne soient plus mensuels mais annuels, et qu’ainsi les unités puissent produire plus pour rattraper les périodes d’arrêt pour maintenance, précise-t-on par ailleurs à l’association France gaz renouvelables. De plus, alors que les prochains appels d’offres sont prévus au second semestre, les professionnels craignent qu’ils soient lancés à la fin de l’année, retardant ou décourageant l’engagement des porteurs de projets. Le nombre d’unités injectant dans le réseau est de 365, et plus d’un millier sont en projet, mais certains d’entre eux sont sortis de la file d’attente du fait de la baisse des tarifs annoncée il y a plus d’un an. La filière attend des réponses lors de la sortie du plan de résilience. Des leviers d’accélération de procédures se situent aussi à l’échelon des préfectures et des services de l’État dans les départements, selon la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR).
Didier Bouville