Dans une feuille de route remise il y a plusieurs semaines aux organisations d’éleveurs, le gouvernement détaille ses propositions de réforme du Plan Loup 2018-2023, alors que l’objectif initial d’un effectif de 500 canidés pour 2023 devrait être atteint à la fin de l’hiver. L’exécutif y confirme sa volonté de «relever» le plafond de prélèvement, fixé actuellement à 10% des effectifs. Il confirme les propos d’Emmanuel Macron, qui avait déclaré début mars son soutien à une telle mesure, à l’occasion d’un débat citoyen. Les «nouvelles modalités» de fixation du plafond seront décidées sur la base de travaux réalisés par l’Oncfs. Le gouvernement prévoit par ailleurs la création d’une «nouvelle zone de gestion», correspondant aux «foyers de prédations principaux». Dans ces zones, les mesures de protection seront «renforcées», l’État souhaitant notamment donner aux éleveurs «les moyens humains et matériel de garantir un gardiennage permanent». Les autorisations de tirs de prélèvement simples y seront accordées plus facilement, dès lors que «le niveau de prédation n’est plus acceptable». Dans ces zones, trois tireurs pourront être mobilisés pour protéger le troupeau, contre un actuellement.
Didier Bouville