«Il n’y aura d’accord que s’il défend nos conceptions», s’est exclamé Matthias Fekl, secrétaire d’Etat chargé du commerce extérieur, auditionné le 8 mars, au sujet de l’accord de libre échange entre l’Europe et les Etats-Unis (TTIP) par les Commissions des affaires économiques, des affaires européennes et des affaires étrangères au Sénat. «S’il n’y a pas d’intérêt pour nos agricultures à signer cet accord, il n’y aura pas d’accord», affirme-t-il. Selon lui, «les retours» du 12e round des négociations «ne sont guère encourageants. Les discussions sont bloquées», notamment au sujet des IGP, de la viande bovine ou du recours à des tribunaux privés en cas de conflits commerciaux. Il est également revenu sur la faible «transparence» de ces négociations, pourtant «indispensable». «Si rien ne bouge, cela ne sert à rien de faire semblant de négocier», estime-t-il, en précisant que la France se refusera à conclure un accord sous influence du calendrier électoral américain. Il a également réaffirmé l’importance des normes environnementales et sociales dans les négociations.
Didier Bouville