La cour d’appel de Pau a relaxé le 12 mai l’association L214, condamnée en première instance pour «complicité d’atteinte à la vie privée» après avoir dénoncé des maltraitances animales avec des vidéos clandestines où apparaissaient trois employés de l’abattoir de Mauléon-Licharre (Pyrénées-Atlantiques). Selon l’arrêt de la Cour d’appel, consulté par l’AFP, «les emplacements choisis par l’association L214 pour poser des caméras d’enregistrement montrent (…) que celle-ci n’a cherché à capter que les gestes des opérateurs quand ils procédaient à l’abattage des animaux, et non l’intimité de la vie privée des ouvriers de l’abattoir». «Si on veut montrer les conditions dans lesquelles sont tués les animaux, il faut montrer les images d’abattoir et forcément il y a des ouvriers», a réagi auprès de l’AFP la co-fondatrice et porte-parole de L214 Brigitte Gothière, se disant «extrêmement soulagée» de la décision. L’association avait été condamnée en première instance en novembre 2019 à la suite de plaintes déposées par trois employés de l’abattoir. Après la diffusion des images de maltraitance en mars 2016, l’ancien directeur de l’établissement et quatre salariés avaient été condamnés, le 29 octobre 2018, à des amendes et à des peines de prison avec sursis.
Didier Bouville