Interrogé sur la radio publique belge RTBF, le 19 octobre, Paul Magnette, ministre président de Wallonie affirme que l’« on ne pourra pas signer d’ici vendredi » l’accord de libre échange entre le Canada et l’Union européenne. « Je crois qu’il faut dire les choses clairement », a-t-il ajouté. « Je mesure bien que cela a des conséquences politiques […] mais, ce n’est pas parce que les Canadiens sont nos amis qu’il faut tout accepter », justifie-t-il. Il confirme un désaccord persistant au sujet de l’agriculture « avec une clause de sauvegarde au profit des Canadiens » et non réciproque envers l’UE. Autre point d’achoppement : les mécanismes d’arbitrage en cas de litige qui donneraient « plus de pouvoir aux multinationales ». De même, il refuse que des multinationales américaines profitent de leur présence sur le sol Canadien pour exporter par le traité vers l’Europe. Il évoque des menaces émises par les multinationales : « L’argument est toujours le même: la menace de désinvestir. C’est un risque, mais il y a des principes sur lesquels on ne doit jamais transiger », souligne-t-il.
Didier Bouville