André Bonnard, secrétaire général de la Fédération nationale des producteurs latiers (FNPL), s’est vivement inquiété le 5 octobre de la focalisation des débats sur le seuil de revente à perte (SRP) et l’encadrement des promotions. «Seuil de revente à perte et promo, sans retour de valeur au producteur, c’est non ! Le deal doit être global sinon l’accord sera déséquilibré», s’est-il exclamé à la suite du bilan de l’atelier 7, le 5 octobre. Il a évoqué des pages entières de ce bilan consacrées au SRP et à l’encadrement des promotions mais «rien» sur «l’inversion du sens des négociations». Prise en compte des coûts de production et du marché intérieur dans les contrats au sein de la filière sont, pour lui, «oubliés». «J’ai l’impression que l’on va les oublier gentiment et qu’au final les producteurs seront les délaissés de ces États généraux de l’alimentation», a-t-il observé. Une alerte que lancaient d’autres syndicalistes comme Christiane Lambert, présidente de la FNSEA ou Jérémy Decerle, président des Jeunes agriculteurs, le 4 octobre. André Bonnard a revendiqué également un arbitrage si jamais le sujet était renvoyé aux interprofessions.
Didier Bouville