« Les dispositifs existants de gestion des risques liés aux variations des rendements et à la volatilité des prix des produits agricoles et des intrants sont inefficaces et insuffisants. Pour preuve, nous sommes au troisième paquet d’aides financières depuis la fin des quotas laitiers (300 M€ en 2015, 500 M€ en 2016 et 500 M€ débloqués sur le budget 2017 en juillet dernier) et rien n’est résolu. A titre de comparaison, alors que les Etats-Unis consacrent désormais 60 % de leur budget agricole aux dispositifs assurantiels et 1 % aux aides directes aux agriculteurs, dans l’UE, c’est 1 % du budget de la PAC qui sert aux mesures assurantiels, et 60 % aux aides directes payées aux agriculteurs », déclare Jacques Blanc, ancien sénateur de la Lozère (LR) dont l’avis émis au Comité européen des régions (CoR), un organe consultatif de la Commission européenne, a été adopté le mercredi 7 décembre. Selon ce comité, le dispositif de l’UE ne protège plus les agriculteurs de la volatilité. Un renforcement de la position des agriculteurs dans la chaîne doit impérativement s’opérer.
Didier Bouville