Dans un communiqué du 4 mai 2018, la Gnis, groupement national interprofessionnel des semences et des plants, a réaffirmé, suite à la sortie du plan d’action concernant les produits phytosanitaires, que la filière semences et plants, grâce à l’innovation et la recherche, dans laquelle elle investit fortement, avait sa place au cœur de de la transition agroécologique. Le rapport de l’Assemblée cite d’ailleurs l’exemple de la betterave pour laquelle « La sélection de la meilleure variété en termes de rusticité et de résistance, et non plus en fonction de leur productivité est également un moyen de diminuer le recours aux produits phytopharmaceutiques ». Parmi les engagements du plan de filière semences et plants se trouvent comme en effet comme objectifs de « Favoriser la diffusion de variétés résistantes ou tolérantes aux bio agresseurs ». Le Gnis rappelle ainsi que la sélection variétale est un élément majeur et intégratif de solutions dans les stratégies de lutte contre les maladies et les ravageurs. Cependant, le groupement souligne que la filière « a encore besoin de solutions chimiques car certaines techniques, comme le biocontrôle, n’apportent pas encore de solution à toutes les problématiques rencontrées ». La filière semences souhaite donc que l’Etat « mette en place tout ce qui est nécessaire pour développer la recherche publique afin de développer des partenariats avec le secteur privé à la hauteur de cette recherche de solutions alternatives aux produits phytosanitaires ».
Didier Bouville