Selon une étude de chercheurs de Berkeley (Californie), de Milan et du Yunnan (Chine), «52 % (569 km3) des pratiques d’irrigation ne sont pas durables car elles épuisent les ressources en eau douce et/ou les flux environnementaux», souligne l’article publié en octobre dans la revue Environmental research letters. Des chiffres obtenus en croisant les besoins des cultures, les surfaces irriguées, les productions nationales, et les ressources en eau douce. L’Inde serait responsable de près de 30% de ces irrigations non-renouvelables, majoritairement liées à sa production de blé. Dans une seconde partie de l’étude, les chercheurs évaluent la proportion de l’eau non-renouvelable qui partirait dans les flux commerciaux mondiaux. D’après leurs résultats, près de 15% de cette eau, soit 89 km3, seraient ainsi utilisés pour des cultures exportées. Dans le détail, les États-Unis seraient les plus grands exportateurs d’eau (22% du volume), en raison de leur production de coton. La France se placerait par ailleurs au huitième rang des relations commerciales les moins durables, avec ses achats de fruits et légumes espagnols, qui représenteraient 1,6 km3 d’eau non-renouvelable.
Didier Bouville


