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Récolte céréalière : «le potentiel est entamé» par le manque d’eau (FranceAgriMer)

Le déficit de pluie a entamé le potentiel de rendement céréalier, a indiqué le 16 juin FranceAgriMer, tout en notant des conditions de culture encore supérieures aux années précédentes. « Les terres courtes (superficielles, NDLR) manquent d’eau, a relevé Rémi Haquin, président réélu du conseil spécialisé céréales. Mais les sols profonds n’ont pas connu de températures fortes au nord de la Loire. » En mai, le manque de précipitations a atteint près de 30 %. Toutefois les conditions de culture ne subissent qu’un léger décrochage à l’échelle nationale depuis un mois, restant à des niveaux « les plus élevés depuis le début des notations » Céré’Obs pour les classes « bonnes » et « très bonnes ».

Didier Bouville

Agriculture biologique : accord trouvé entre les États membres de l’UE

Les ministres de l’Agriculture de l’UE ont trouvé, le 16 juin à Luxembourg, un accord sur la révision de la réglementation européenne sur l’agriculture biologique. Le compromis final ne prévoit pas de seuil entraînant une dé-certification automatique des produits biologiques présentant des résidus de pesticides non autorisés. Les États membres qui avaient déjà mis en place un tel dispositif pourront le maintenir jusqu’en 2020 date à laquelle Bruxelles présentera un rapport sur la question. Autre point qui posait problème : les contrôles pourront être réalisés au maximum tous les 30 mois pour les opérateurs dits à faibles risques. Le Conseil et le Parlement européen, qui est en train de finaliser sa position, devraient entrer en négociation cet automne pour adopter définitivement le texte.

Didier Bouville

Abattoirs bloqués : les éleveurs attendent «un engagement fort» 

Alors qu’une quinzaine d’abattoirs sont toujours bloqués par les éleveurs bovins un jour avant la réunion de la filière prévue le 17 juin au ministère de l’Agriculture, Jeunes Agriculteurs, la FNSEA, et la Fédération nationale bovine (FNB) attendent « un engagement fort de la part des industriels en réponse à la détresse des éleveurs ». Présent le 16 juin au blocage de l’abattoir de Vitry-le-François, dans la Marne, le président de la FNSEA Xavier Beulin a rappelé la nécessité « d’engager une stratégie structurelle pour la filière, notamment à l’export », ce qu’il a d’ailleurs évoqué avec le directeur du site bloqué. Interrogé par l’AFP, Xavier Beulin a souligné l’importance de cette réunion : « nous voulons sortir avec des engagements fermes ; que chaque opérateur, abatteur, transformateur, distributeur, s’engage à une revalorisation des prix ». Le secrétaire général de la FNSEA Dominique Barrau a résumé la situation : « les éleveurs disent aux consommateurs : nous ne pouvons plus vous nourrir à ce prix ! ». Deux points sont particulièrement attendus par les éleveurs vis-à-vis du secteur de l’abattage-transformation, la reconnaissance de la gravité de la crise qu’ils subissent, et un engagement ferme dans un processus immédiat de revalorisation des prix.

Didier Bouville

Gilles Gauthier élu à la présidence de la FNICGV

Gilles Gauthier a été élu à l’unanimité président de la Fédération nationale de l’industrie et des commerces en gros des viandes (FNICGV), le 11 juin, lors de son assemblée générale qui s’est tenue à Marcq-en-Barœul dans le Nord. Il succède à Dominique Langlois qui lui avait délégué l’ensemble de ses pouvoirs depuis le 15 janvier dernier. Agé de 56 ans, Gilles Gauthier est directeur général de la société Sobeval à Périgueux en Dordogne, dans laquelle il a gravi tous les échelons. D’abord chauffeur de poids lourds, à sa création en 1980, il a occupé différents postes de technicien d’élevage, technico-commercial, puis de directeur commercial avant d’en prendre la direction en 1995. Dominique Langlois, qui présidait la FNICGV depuis juin 2006, reste administrateur et préside Interbev depuis décembre 2010.

Didier Bouville

Bovins viande : la FNB attend une réaction de la part des syndicats des industriels

«Je n’imagine pas aller à la réunion au ministère, le 17 juin, sans une déclaration au préalable du président du Syndicat nationale des industriels de la viande (Sniv-SNCP) et de celui de la Fédération nationale de l’industrie et des commerces en gros des viandes (FNICGV). Ils représentent aujourd’hui 95% des outils d’abattage de France», a déclaré Jean-Pierre Fleury, président de la Fédération nationale bovine (FNB), le 15 juin. La FNB attend qu’ils se «prononcent sur deux choses : la reconnaissance des difficultés des producteurs de viande et l’enclenchement d’un processus pour prendre en compte les coûts de production» dans la fixation des prix, continue-t-il. Pour lui, les blocages d’abattoir «se passent dans une grande dignité». Ils pourraient se prolonger après la table ronde du 17 juin, si la situation de crise dans la filière n’évolue pas.

Didier Bouville

Ovins : une nouvelle campagne de communication pour développer la consommation

« L’agneau, c’est simple, c’est bon », tel est le slogan de la nouvelle campagne de communication de la filière ovine pour relancer la consommation en France, a annoncé Maurice Huet, président d’Interbev Ovin, le 11 juin. Cette campagne menée également par l’Angleterre et l’Irlande ciblera six pays que sont l’Allemagne, la Belgique, le Danemark, l’Irlande, l’Angleterre et la France. « Nous avons ciblé un public plutôt jeune », explique Maurice Huet. Le budget de cette campagne se monte à plus de 2 millions d’euros par an, sur trois ans, financé à 50% par l’Europe. La filière ovine sera donc la première filière viande en France à être allée chercher des financements européens. Chaque pays va décliner différemment sa campagne de communication ce qui donnera par exemple « Lamb, tasty, easy, fun » au Royaume-Unis. Maurice Huet aimerait étendre cette démarche à l’Espagne et à la Roumanie afin de travailler plus en commun entre pays d’Europe, producteurs d’agneau. Pour lui, l’ancienne campagne, intitulée « Agneau Presto », a été « un franc succès » notamment au niveau du travail de la viande et des entreprises de découpe.

Didier Bouville

Stéphane Le Foll prône la vigilance dans l’utilisation des pesticides

Le ministre de l’Agriculture s’est dit satisfait de l’entrée en vigueur du décret intégrant le lymphome malin non hodgkinien au titre des maladies professionnelles agricoles, dans un récent communiqué de presse. « Préoccupation majeure » de Stéphane Le Foll, la protection des utilisateurs de pesticides franchira un nouveau cap au 1er janvier 2018, avec l’obligation pour les « jardiniers amateurs » de passer « par l’intermédiaire d’un vendeur certifié et compétent en matière de lutte intégrée » pour se procurer des produits phytosanitaires, indique également le communiqué. Des expérimentations pratiques seront mises en oeuvre avec les les distributeurs dès 2016. Cette annonce intervient pendant la consultation publique du nouveau plan Ecophyto (du 8 au 29 juin 2015).

Didier Bouville

Selon la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), la distribution se serait montré à l’écoute des éleveurs, lors de la réunion qui l’ensemble des grandes enseignes le 10 juin. Lors de cette rencontre initiée par la FNPL, la grande distribution a réaffirmé « sa volonté d’agir pour mieux rémunérer les producteurs de lait ». Tout en précisant que l’objectif ne pouvait aboutir favorablement sans l’engagement des transformateurs vis-à-vis des producteurs de lait. Aussi la FNPL a-t-elle décidé de réunir les entreprises laitières dans les jours qui viennent. « Vouloir gagner des parts de marché sans les enseignes en baissant les tarifs de vente de ses produits, fragilise les fournisseurs des entreprises que sont les éleveurs laitiers », indique la FNPL dans un communiqué.

Didier Bouville

Nouvelles conditions d’affiliation à la MSA

La Loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt a apporté des modifications quant aux conditions d’affiliation au régime agricole. La MSA, dans un communiqué de presse du 9 juin, a détaillé les nouveautés pour les cotisants de solidarité non retraités. Ils pourront accéder au statut de chef d’exploitation sous réserve de répondre à l’un de ces 3 critères : exploiter une surface supérieure ou égale à une surface minimale d’assujettissement variable en fonction des départements, consacrer au moins 1200 heures annuelles aux activités agricoles, générer des revenus professionnels annuels au moins égaux à 800 fois le SMIC horaire (soit 7688€ en 2015). « Le changement de statut, explique la MSA, s’accompagne d’une contribution financière plus importante ». Il permettra au cotisant de bénéficier de droits en matière de santé, famille et retraite, traités dans un guichet unique afin de faciliter les démarches du bénéficiaire.

Didier Bouville

Le cadre national du second pilier de la PAC validé par Bruxelles

Le cadrage national des aides du Feader (second pilier de la PAC) a été validé le 8 juin par la direction générale de l’agriculture de la Commission européenne (DGAgri), a annoncé, le 10 juin, Florent Guhl, responsable du développement rural à la Direction générale de la performance économique des entreprises (DGPE) au ministère de l’Agriculture. La validation officielle par la Commission européenne interviendra dans trois semaines, après consultation des autres services de la Commission. Autorités de gestion du second pilier de la PAC (Feader) pour la période 2014-2020, les Régions avaient envoyé une première version de leurs Programmes de développement régionaux (PDR) à Bruxelles, et attendait la validation du cadrage national pour envoyer une nouvelle version pour validation définitive.

Didier Bouville