Dans la filière laitière, la contractualisation est «insuffisamment évoluée et pas encore stabilisée, appréhendée souvent comme un rapport de force et un objet de lutte de pouvoirs entre le syndicalisme et les organisations de producteurs mises en place», estime la mission du Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAEER) dans un rapport publié le 8 février. La mission souligne «une organisation économique déficiente de la filière (formation et transformation des prix, etc.) et un partage de la valeur ajoutée à améliorer». Meilleur partage des risques entre co-contractants, rémunération du lait reliés à sa valorisation, prise en compte des coûts de productions dans les formules de calculs du prix du lait, etc., la mission relève plusieurs possibilités d’amélioration des relations dans la filière. «La contractualisation laitière telle qu’elle est actuellement mise en œuvre […] ne peut être considérée comme un instrument de gestion collective de l’offre. […] Les producteurs laitiers sont mal préparés [à la volatilité des prix, ndlr] et persistent dans le recours à l’intervention de l’État, pour assurer leur protection», analyse également la mission.
Didier Bouville