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Les conflits qui secouent de nombreux pays et le réchauffement climatique composent le cocktail explosif de la remontée récente de la faim dans le monde, a indiqué le 3 juillet l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), à l’ouverture de sa conférence bisannuelle à Rome. «Les nouvelles ne sont pas bonnes (…) Le nombre de personnes mal nourries dans le monde a augmenté de nouveau depuis 2015», a déclaré le directeur général de la FAO, José Graziano da Silva, devant les États membres, cité dans un communiqué reçu à Paris. Rappelant la situation de famine déclarée en début d’année au Soudan du sud, M. Graziano da Silva a rappelé que 19 pays dans le monde sont actuellement en situation de «crise prolongée», frappés par des conflits internes «souvent conjugués à des événements climatiques extrêmes tels que des sécheresses et des inondations». Actuellement, selon la FAO, «près de 60% des personnes affectées par la faim sont confrontées» à un ou des conflits ainsi qu’au phénomène de réchauffement climatique, selon M. Graziano da Silva. Beaucoup sont en Afrique: il existe un risque élevé de famine dans le nord-est du Nigeria, en Somalie, au Soudan du Sud et au Yémen, avec 20 millions de personnes gravement affectées.

Didier Bouville

Dans un communiqué du 3 juillet, le groupe Lactalis a confirmé avoir conclu un accord pour l’acquisition de Stonyfield, leader du marché des yaourts bio au États-Unis et filiale du groupe Danone. Le prix de vente de Stonyfield s’établit à 875 millions de dollars (769 millions d’euros), ce qui équivalut à 20 fois l’excédent brut d’exploitation de 2016 de Stonyfield, selon un communiqué de Danone du même jour. Cette cession fait suite à l’acquisition récente de WhiteWave (lait bio, lait végétal) par Danone et reste soumise à l’approbation de l’Autorité de la concurrence américaine.

Didier Bouville

Les prix à la production de l’ensemble des produits agricoles français ont progressé de 5,3 % entre mai 2016 et mai 2017, indique Agreste, le service de statistiques du ministère de l’Agriculture. Sur cette période, seuls les vins sans appellation connaissent une forte baisse, – 14 %, mais les légumes se rétractent de – 3,8 % en raison d’une faible consommation de laitues, tomates et concombres, de même que la volaille qui enregistre une chute de – 0,7 %. Les cours des céréales se maintiennent malgré une baisse par rapport au mois précédent. Les cours des oléagineux sont pénalisés par la baisse des cours du soja et reviennent à l’équilibre par rapport à mai 2016. Les cours des animaux de boucherie continuent à se redresser, tirés par la reprise des gros bovins et les prix des ovins qui sont repartis à la hausse en avril. Les prix à la consommation progressent de leur côté de 0,6 % sur l’année.

Didier Bouville

Dans son audit des finances publiques remis au Premier ministre le 29 juin, la Cour des comptes identifie pour l’année 2017, un risque de dépassement des dépenses publiques de 7,3Mrd€ par rapport à ce qui était prévu dans la loi de finances, dont 1,6Mrd€ imputés à la mission Agriculture, alimentation, forêt et affaires rurales (Aafar). Cette mission représente le risque le plus élevé de dépassement du fait notamment des «contentieux relatifs aux refus d’apurement communautaires» (0,8Mrd€), de la «sous-budgétisation du coût des exonérations de cotisations sociales» pour les travailleurs occasionnels demandeurs d’emplois (0,2Mrd€) et des «conséquences de l’épidémie d’influenza aviaire» (0,2Mrd€), «du versement des indemnités compensatoires de handicaps naturels» (0,2Mrd€), des dispositifs d’interventions de FranceAgrimer (0,1Mrd€) ou encore des mesures MAEC/bio (0,1Mrd€). Au delà, la Cour des comptes avertit que de nouveaux aléas «significatifs» pourraient intervenir d’ici la fin de l’exercice, «sans que l’on puisse à ce stade l’inclure dans nos calculs», qui concernent «la sécheresse, le gel d’avril mais également de nouveaux apurement communautaires ou encore de nouvelles crises sectorielles».

Didier Bouville

Les abattages français de porc sont en léger repli en têtes (-1,1%) et quasi-stables en poids (-0,4%) sur le moi de mai (par rapport à mai 2016), constate le ministère de l’Agriculture dans une note de conjoncture parue le 30 juin. Depuis le début de l’année, les abattages sont en net repli en têtes (-4,1%), comme en poids (-4,5%). La consommation indigène brute (abattages+importations-exportations-variations des stocks), calculée en poids, est en très fort recul sur le mois d’avril (-9,6%), et en baisse nette depuis le début de l’année (-3,2%). A Plérin, le cours du marché du porc breton (MPB) s’est maintenu à un niveau élevé (1,491 euro le kilo) lors de la dernière cotation du 29 juin, en hausse de 0,3 cents le kilo.

Didier Bouville

Marianne Dutoit, agricultrice dans le Gers succède à Christiane Lambert à la présidence de Vivea, annonce le fonds d’assurance formation dans un communiqué le 30 juin. Christiane Lambert qui assurait la présidence depuis 2005, «est appelée à d’autres fonctions», explique Vivea. Elle a été élue présidente de la FNSEA au printemps. Marianne Dutoit est présidente du comité Vivea Occitanie, de la commission emploi formation de la FNSEA et de la Fédération nationale du cheval (FNC).

Didier Bouville

La troisième Journée nationale du don agricole, organisée par l’association Solaal, aura lieu le 20 septembre 2017. L’objectif est de mobiliser les acteurs du monde agricole, sur tout le territoire, autour d’une démarche de solidarité. Les actions solidaires se dérouleront dans toute la France et pendant tout le mois de septembre. C’est également l’occasion d’initier un projet solidaire dans sa région et de développer un réseau local solidaire. Enfin, c’est donner la possibilité aux acteurs agricoles solidaires qui participent toute l’année à la lutte contre le gaspillage alimentaire de bénéficier d’une visibilité nationale. En 2016, grâce à l’ensemble de ces actions, 421 tonnes de produits ont pu être données. Pour plus d’informations ou pour participer, rendez-vous sur le site de Solaal :

www.solaal.org/nos-missions-nos-actions/journee-nationale-don-agricole-2017

Didier Bouville

La Commission européenne a présenté le 28 juin un « document de réflexion sur l’avenir des finances de l’UE » (après 2020) contenant cinq options qui impliquent, à l’exception de celle consistant à « faire beaucoup plus ensemble », une diminution de la part du budget réservée à l’agriculture. Dans un chapitre intitulé « réformer la Pac », elle envisage la possibilité d’une « réduction des paiements directs aux grandes exploitations » ou bien de leur « cofinancement national » afin « de maintenir le niveau global de soutien actuel », ainsi que l’instauration de « mesures incitatives s’appuyant sur des contrats pour encourager les investissements dans des technologies nouvelles et dans la protection de l’environnement, dans le cadre de la politique de développement rural ». De façon générale, il faudra, selon le document, « rechercher, en ce qui concerne les instruments de la future Pac, un juste équilibre entre mesures politiques et enveloppes financières, subventions et instruments financiers, outils de gestion des risques et autres mécanismes de marché afin de faire face aux risques et aux aléas du secteur agricole ». La Commission prévoit un trou budgétaire de quelque 20 Mrd € par an après 2020 du fait du Brexit et de la nécessité de faire face à de nouvelles missions (gestion des flux migratoires, défense…). Elle compte soumettre « vers le milieu de l’année 2018 » ses propositions pour le prochain cadre financier pluriannuel de l’UE.

Didier Bouville

Le Parlement européen et la présidence maltaise du Conseil sont finalement parvenus le 28 juin à trouver un accord sur la révision de la législation de l’UE sur l’agriculture biologique. Pour enfin boucler ce dossier, les négociateurs ont dû mettre de côté les deux points les plus problématiques de la discussion : le déclassement des produits présentant des résidus de pesticides non autorisés et l’autorisation des cultures sous serre dans des bacs pour les pays du nord de l’Europe.Deux questions qui seront réglées ultérieurement. Dans l’ensemble cette nouvelle législation doit permettre une harmonisation des pratiques au sein de l’UE et avec les pays tiers, et la modernisation du système de contrôle. Le Parlement européen et le Conseil doivent encore officiellement valider cet accord pour que le texte puisse entrer en vigueur.

Didier Bouville

Après l’accord de toutes les enseignes de la grande distribution (celles de la FCD, ainsi que Leclerc et Intermarché) pour rouvrir les négociations tarifaires avec les entreprises laitières, « les entreprises qu’elles soient coopératives ou privées ont la responsabilité d’aboutir dans ces négociations avec la revalorisation du prix du lait payé au producteur dès juillet, a minima à hauteur de 340 euros/1 000 litres », estiment la FNSEA, la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) et Jeunes agriculteurs (JA) dans un communiqué du 28 juin. Suite à la mobilisation des producteurs, les acteurs de la transformation et de la distribution ont en effet reconnu la nécessité d’augmenter les prix, mais « les bonnes intentions ne suffisent pas, il faut du concret pour les éleveurs laitiers », avertissent les organisations qui veilleront à ce que cette revalorisation soit effective.

Didier Bouville