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Les députés ont adopté les crédits de la mission Ecologie, développement et mobilité durables en séance publique dans la soirée du 9 novembre. Le budget de l’Ecologie affiche une hausse de 3,9% et atteint 10,39 milliards d’euros. L’article 53 a suscité de longs échanges dans l’hémicycle. Il vise à «instituer une contribution annuelle des agences de l’eau au profit de l’Agence française pour la biodiversité et de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage». Plusieurs amendements demandaient sa suppression. Ils n’ont pas été adoptés. Eric Coquerel (LFI), rapporteur spécial de la commission des finances, affirme que l’article va entraîner «une fragilisation très importante des revenus des agences de l’eau».

Didier Bouville

Michel Edouard Leclerc a publié un billet sur le prix du beurre, le 10 novembre, dans lequel il explique avoir informé le ministre de l’Agriculture que son groupe a fait «procéder à un constat d’huissier de ces hausses tarifaires, allant jusqu’à 27,48% pour certaines marques!» Il poursuit: « J’ai demandé à ce que l’on transmette ce procès-verbal au médiateur des relations agricoles (Francis Amand) qui dispose ainsi de tout le détail, par produit et par fournisseur.» Il affirme avoir déjà, via son blog, « affirmé que les acheteurs du groupement E. Leclerc avaient accepté d’augmenter les prix d’achat du beurre, tant pour les marques nationales que pour les marques de distributeur.» Par ailleurs Michel-Edouard Leclerc a indiqué le 10 novembre, que « Leclerc est prêt à signer » la charte d’engagement. « Après avoir consulté l’ensemble des centres E. Leclerc, j’ai été redire au ministre de l’Agriculture, que nous étions prêts à signer cette charte. Nous n’avons pratiquement pas apporté de modification, juste des points de clarification », a-t-il précisé dans une vidéo postée sur son blog.

Didier Bouville

Les ministres de l’UE et du Mercosur, le président Brésilien Michel Temer et le vice-président de la Commission européenne, Jyrki Katainen, se sont réunis le 10 novembre à Brasilia pour faire avancer les discussions sur l’accord commercial. A l’issue des échanges, rapprochant son pouce et son index de quelques centimètres, Jyrki Katainen a déclaré : « On est à ça d’avoir une nouvelle association et un accord commercial entre l’UE et le Mercosur ». Les deux parties s’activent pour parvenir à un accord, au moins politique, à l’occasion de la conférence ministérielle de l’OMC qui aura lieu à Buenos Aires du 10 au 13 décembre. La Commission européenne a semblé prête à des concessions sur le bœuf et l’éthanol dans l’espoir d’élargir les débouchés pour son secteur automobile, ce qui inquiète particulièrement la France. « Il y a des questions sensibles, notamment dans le secteur agricole. Il va falloir que nous présentions une offre finale (…) Nous allons faire très prochainement une proposition pour que les ministres puissent se pencher sur la question », a indiqué à l’AFP la commissaire européenne au Commerce. « Il y aura un échange d’offres révisées de part et d’autres ».

Didier Bouville

Près de 18 000 doses sont parties en Haute-Savoie afin de vacciner ovins et bovins contre le sérotype 4 de la fièvre catarrhale ovine (FCO), selon un membre du Conseil national d’orientation de la politique sanitaire animale et végétale (CNOPSAV) du 9 novembre. En parallèle, le ministère de l’Agriculture cherche à récupérer auprès de Mérial de nouvelles doses, initialement destinées à l’export. En Haute-Savoie, près de 21 000 bovins et 3 000 ovins sont à vacciner. Lors du CNOPSAV, il a été également annoncé que l’Italie n’imposerait pas de contraintes supplémentaires pour ses importations d’animaux français et que l’Espagne continuerait d’exiger une vaccination y compris contre le sérotype 4. Pour Jean-Marie Nicol, vétérinaire, interrogé par Agra Presse le 9 novembre, les éleveurs ne gardent pas un bon souvenir des campagnes de vaccination obligatoires précédentes (sérotypes 8 et 1). «Certains animaux sont morts de cette vaccination obligatoire et il n’y a pas eu d’indemnisation de prévue», relevait-il.

Didier Bouville

Jeunes agriculteurs, dans un communiqué du 9 novembre, s’interroge sur la date de signature de la « charte d’engagement pour une relance de la création de valeur et pour son équitable répartition au sein des filières agroalimentaires françaises ». Le syndicat incite donc les acteurs à prendre leurs responsabilités. Et cela d’autant plus que « ce document de nature politique reprend les principales conclusions des ateliers, sur lesquelles tous ou presque étaient d’accord ! ». Interrogé sur le sujet, le même jour, Emmanuel Vasseneix, p.-d.g. de la Laiterie Saint-Denis de l’Hôtel, s’exclamait : «Des chartes, j’en ai vu passer ! C’est une bonne initiative, si c’est une initiative globale. Se donner bonne conscience en écrivant une charte, c’est bien ! Mais l’élevage est en grand danger aujourd’hui. Si l’on n’y fait pas attention, on perdra notre élevage».

Didier Bouville

En octobre 2017, l’indice FAO des prix des aliments au niveau mondial s’établit en moyenne à 176,4 points. Il a donc baissé de 2,2 points par rapport au mois de septembre. L’indice FAO des prix des produits alimentaires mesure la variation mensuelle des cours internationaux d’un panier de denrées alimentaires. Il est établi à partir de la moyenne des indices de prix de cinq catégories de produits, pondérés en fonction de la part moyenne à l’exportation de chacune des catégories. En octobre, l’indice est donc supérieur de 2,5 % par rapport à sa valeur à la même période l’année dernière. Il reste cependant inférieur de 27 % à son niveau-record enregistré en février 2017. A l’exception des céréales, les cours de tous les produits qui composent cet indice ont diminué en octobre. L’indice des prix des aliments était établi à 176,4 points en moyenne, soit une baisse de 1,3 % par rapport au mois de septembre. Pour les huiles végétales et les produits laitiers, les indices des prix ont respectivement diminué de 1,1 et 4,2 % par rapport au mois précédent. Pour la viande et le sucre, cet indice a diminué de moins de 1 % (respectivement 0,9 et 0,7 %). L’indice de prix des céréales, à lui, augmenté de 7,4 % par rapport à octobre 2016.

Didier Bouville

Aucune majorité qualifiée pour ou contre le renouvellement de l’autorisation pour cinq ans du glyphosate dans l’UE ne s’est dégagée entre les Vingt-huit lors du votre organisé le 9 novembre. Quatorze ont voté pour, neuf contre (dont la France et l’Italie) et cinq se sont abstenus (dont l’Allemagne et la Pologne). Un nouveau vote en comité d’appel sera organisé fin novembre. Si une fois encore aucune majorité ne se dégage – dans un sens ou dans l’autre – la décision reviendra entre les mains de la Commission qui clame depuis le début des discussions qu’elle ne donnera pas son feu vert à cette autorisation sans majorité claire.

Didier Bouville

Jeunes agriculteurs s’est dit inquiet, dans un communiqué du 7 novembre, des réformes sociales du gouvernement. Le syndicat dénonce une hausse possible des cotisations sociales dès 2018, au vu du Projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS), voté à l’Assemblée nationale le 31 octobre. JA évoque les cotisations maladie (Amexa) en hausse selon un barème progressif allant jusqu’à 6,5%, la retraite complémentaire obligatoire (RCO) en hausse de 0,5 point, la CSG augmentée de 1,7 point. «De plus, le système d’exonérations partielles de cotisations pour les jeunes agriculteurs dans les 5 premières années d’installation est mis en danger par la réforme de l’Aide aux demandeurs d’emploi créant ou reprenant une entreprise (ACCRE)», a souligné le syndicat. Et de rajouter : «Ces annonces sont le signal d’une volonté de remise en cause de la MSA, système de cotisations et de prestations façonné par et pour les agriculteurs».

Didier Bouville

Après une première campagne de 2015 à 2017, l’Union européenne a renouvelé sa participation à une nouvelle campagne de promotion concernant la viande ovine dans quatre pays européens : la France, l’Irlande, la Grande-Bretagne et l’Allemagne. Ainsi elle contribuera à hauteur de 8 millions d’euros à cette campagne d’un montant global de 10 millions d’euros sur 2018, 2019 et 2020. L’interprofession ovine française et ses partenaires britanniques (AHDB) et irlandais (Bord Bia) investiront eux 2 millions, selon un communiqué d’Interbev ovins du 8 novembre.

Didier Bouville

Le ministre de la Transition écologique a affirmé que la France ne votera pas pour un renouvellement de 5 ans du glyphosate, lors d’une interview sur RMC, le 8 novembre. «La France est sur une position de 3 ans», poursuit-il. Agra Europe express rappelle que les Vingt-huit doivent de nouveau voter le 9 novembre sur la ré-autorisation du glyphosate dans l’Union européenne. La Commission européenne a revu la durée du renouvellement à 5 ans (contre 10 ans jusque-là).

Didier Bouville