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L’Anses a présenté les résultats du plan Ecoantibio 1 lors des Rencontres scientifiques à Paris, le 15 novembre. L’agence affiche une baisse de 36,6 % de l’exposition aux antibiotiques en usage vétérinaire entre 2011 et 2016, un résultat qualifié de «remarquable» par les pouvoirs publics dès le mois d’octobre. «Les objectifs sont très largement dépassés. C’est un succès collectif», a confirmé Laurent Larivière, sous-directeur à la santé et à la protection animales à la DGAL, le 15 novembre. Le plan Ecoantibio 2 (2017-2021) se fixe comme objectif notamment de «maintenir dans la durée la tendance à la baisse de l’exposition des animaux aux antibiotiques.» Pour l’association CIWF, «les chiffres restent cependant élevés». Dans un communiqué diffusé le 15 novembre, elle demande l’interdiction du traitement prophylactique (administration d’antibiotiques avant que les animaux soient infectés ou courent un risque d’infection) et métaphylactique (traitement d’un lot d’animaux lorsqu’un animal du même lot est infecté par une maladie bactérienne) de masse.

Didier Bouville

Dans un communiqué du 15 novembre, la Fédération française des commerçants en bestiaux (FFCB) demande que l’administration française soit garante du bon déroulement des exportations dans le cadre de la réouverture du marché turc aux importations de bovins vifs français, annoncée par le gouvernement le 13 novembre. La FFCB dénonce de fait des conditions d’exportations inapplicables dans le cadre du certificat sanitaire, notamment celle d’exporter des animaux issus d’élevages situés à 20km minimum d’un foyer de fièvre catarrhale ovine (FCO). La FFCB réclame «la possibilité de disposer en temps réel chaque semaine de la liste des communes interdites mise à jour et disponible en fichier directement utilisable par les opérateurs». Elle revendique aussi un protocole précis dans la gestion des quarantaines et une vaccination obligatoire pour le sérotype 8, en même temps que le sérotype 4 de la FCO.

Didier Bouville

Dans un arrêté daté du 14 novembre paru le lendemain, le ministère de l’Agriculture modifie, une nouvelle fois, les mesures de biosécurité instaurées en février 2016, après la première crise d’influenza. Le texte modifie notamment les obligations de dépistage virologique de l’influenza aviaire lors des transferts de palmipèdes prêts à gaver. Désormais, pour les années où le niveau de risque influenza est modéré ou élevé (c’est le cas actuellement dans certains départements), le dépistage sera obligatoire du 15 novembre au 15 janvier ; pour la première année d’application, cette disposition n’entrera en vigueur qu’à partir du 1er décembre 2017. Jusqu’ici, l’obligation de dépistage (lorsque le risque est modéré à élevé) s’appliquait uniquement en fonction de l’éloignement géographique de l’expéditeur et du destinataire ; cette condition a été supprimée.

Didier Bouville

Selon le ministère de l’Agriculture, la clôture des États généraux est prévue pour le 15 décembre, soit 5 jours après la remise des plans de filières. Stéphane Travert a annoncé le 14 novembre qu’il allait recevoir 10 filières au cours de la semaine du 20 novembre. Par ailleurs, le ministère a identifié 14 autres filières susceptibles de présenter un plan de filière, soit 24 en tout.

Didier Bouville

Après le discours d’Emmanuel Macron à Rungis qui confirmait son objectif d’élimination progressive des produits phyto, et en plein débat sur l’interdiction du glyphosate en Europe, la FNSEA allume un contre-feu, avec une trentaine d’organisations agricoles (ses sections spécialisées, les chambres d’agriculture, Coop de France, Acta…) et para-agricoles (Axema, UIPP, IBMA…). Ces organisations ont annoncé lors d’une conférence de presse le 14 novembre, qu’elles travaillaient ensemble à définir de nouveaux objectifs de réduction des phytosanitaires, qu’elle communiqueront au travers d’un «contrat de solutions». Pour éviter des interdictions brutales, la FNSEA souhaite proposer au gouvernement «une trajectoire de progrès pour la protection des plantes», qui pourrait aller plus loin que le plan Ecophyto 2. Ce «contrat de solutions» devrait être dévoilé au premier trimestre 2018. Le syndicat a posé dix questions à ses partenaires pour établir de nouveaux objectifs. «La société veut aller plus loin, nous disons banco !», a expliqué Eric Thirouin, en charge de l’environnement à la FNSEA. Le syndicat souhaite reprendre la main dans ces débats, et «sortir de la pétaudière» qu’est devenu le débat sur les phytosanitaires, a expliqué sa présidente Christiane Lambert.

Didier Bouville

La FDSEA de Haute-Savoie veut porter plainte contre X suite à l’arrivée du sérotype 4 de la Fièvre catarrhale ovine (FCO) dans le département, selon un article du Dauphiné du 14 novembre. Une information confirmée par la FDSEA le même jour. L’objectif du syndicat est d’obliger les autorités sanitaires à enquêter pour déterminer l’origine de cette infection à sérotype 4. Celui-ci est présent en Italie et en Corse depuis plus d’un an. La découverte du sérotype 4 en Haute-Savoie soulève la question d’une circulation à bas bruit de la maladie sur le territoire français, selon certains professionnels.

Didier Bouville

Face à l’avancée des négociations de l’accord de libre-échange entre le Mercosur et l’UE, la Fédération nationale bovine (FNB) a rappelé, dans un communiqué du 14 novembre, les engagements du président de la République. «Emmanuel Macron s’est clairement exprimé à Rungis, le 11 octobre dernier, en faveur d’une « mise en pause » de ces négociations et d’une révision du mandat octroyé par les États membres à la Commission, il y a près de 20 ans», a souligné le syndicat. Et d’interpeller le président : «Vous avez l’avenir de l’élevage bovin français entre vos mains. Ne laissez pas la Commission européenne sacrifier ainsi nos exploitations et notre modèle de production. Répondez, clairement, aux enjeux des États généraux de l’alimentation, en exigeant l’exclusion de la viande bovine de ces négociations.»

Didier Bouville

En Suisse, le Conseil fédéral (gouvernement) a présenté, le 1er novembre, les grandes lignes de la politique agricole qu’il souhaite conduire à partir de 2022. Le gouvernement propose notamment de réduire la protection douanière de son marché agricole. «Une réduction partielle de la protection douanière est intéressante d’un point de vue économique et elle est, à condition d’être soutenue par des mesures adéquates, gérable pour l’agriculture et le secteur agroalimentaire», estime le Conseil fédéral dans son communiqué. «40 à 50 % des besoins alimentaires du pays sont couverts par des importations», argue notamment le gouvernement. Le Conseil fédéral va entamer un procédure de consultation publique sur ce sujet en 2018. L’Union suisse des paysans, principal syndicat agricole du pays, est vivement opposé à ce projet, rapporte la presse agricole de suisse romande.

Didier Bouville

L’entreprise Climate Corporation, filiale de l’américain Monsanto, étendra à l’Europe sa plateforme agricole numérique dès le printemps 2018, a-t-elle annoncé le 13 novembre. Ce pré-lancement commercial, qui concerne la France, l’Allemagne et l’Ukraine, offre aux agriculteurs « un ensemble d’outils numériques complets et connectés » pour la collecte de données, la modélisation agronomique et la surveillance météo, selon un communiqué dans le cadre du salon allemand Agritechnica. La plateforme numérique propose notamment des outils d’analyse du rendement intra-parcellaire, disponibles au printemps 2018, des images satellite de l’état des cultures, disponibles à l’automne 2018. The Climate Corporation rappelle avoir annoncé le 19 octobre «un accord global de connectivité des données» avec le constructeur de matériel agricole AGCO. Sa plateforme agricole numérique, lancée en 2015, est déployée sur «plus de 48 millions d’hectares chez plus de 100 000 utilisateurs à travers les États-Unis, le Canada et le Brésil», d’après le communiqué.

Didier Bouville

La FAO (organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) a lancé le 10 novembre un guide référence sur les meilleures manières de mettre en œuvre des approches intelligentes face au climat dans le secteur agricole, disponible sur internet à l’adresse suivante : www.fao.org/climate-smart-agriculture-sourcebook/fr/. Le site doit permettre d’aider les décideurs politiques, les responsables de programmes, les universitaires, les services de vulgarisation et autres spécialistes du secteur à rendre l’agriculture plus durable et plus productive, tout en contribuant à la sécurité alimentaire et à la réduction des émissions de carbone. Il prend également en compte les sujets comme les systèmes d’accès au savoir pour les producteurs ruraux, l’égalité des sexes et l’amélioration de la mise en œuvre de ces approches.

Didier Bouville