La FNSafer constate une stabilité du prix des forêts en 2017, à 4110 €/ha. Le 24 mai, lors d’une conférence à Paris, Loïc Jégouzo, ingénieur d’études à la FNSafer, souligne qu’en parallèle, pour la deuxième année consécutive, les surfaces échangées sur le marché sont en forte progression. « En deux ans, 20000 ha supplémentaires ont été mis en vente, précise-t-il. Les niveaux d’échanges sont inédits, avec 18470 transactions, 130900 ha concernés, et près de 1,5 milliard d’euros. » Le nombre de ventes de forêt de plus de 100 ha est limité, avec seulement 150 transactions pour 32500 ha. En revanche, « le dynamisme du segment des forêts de 1 à 10 ha reste ininterrompu depuis 2007, dopé par une demande pour la chasse et l’approvisionnement en bois de chauffage », ajoute Loïc Jégouzo. S’agissant des acheteurs, pour la première fois, les personnes morales privées devancent les particuliers non agricoles, avec 49?200 ha acquis, soit 38 % des surfaces du marché. De son côté, la Société forestière, qui s’occupe essentiellement des forêts non bâties de plus 100 ha, en cours de production, calcule un prix moyen de 8600 € pour les 55 dossiers de l’année. «Cela reste un marché étroit, sur lequel il y a peu de vendeurs, et qui représente une valeur refuge grâce à une fiscalité qui s’est adaptée à la notion de long terme», souligne Jean-Pierre Mesnil de la Société forestière.
Didier Bouville