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Le gouvernement allemand a arrêté le projet de budget agricole pour 2020 et le plan de financement de l’agriculture jusqu’en 2023. Comme déjà cette année, les moyens dédiés à l’agriculture vont encore progresser l’an prochain et atteindre un niveau record, selon Julia Klöckner, la ministre de l’Agriculture. L’ensemble des crédits devrait progresser de 194 millions d’euros et atteindre 6,518 milliards d’euros (+3 %). « Nous soutenons les familles agricoles pour qu’elles maitrisent les nouvelles aspirations de protection des animaux, du climat, et de l’environnement », a indiqué la ministre. Ainsi l’enveloppe pour le bien-être animal, la protection du climat et l’environnement passe de 15 à 37,7 millions d’euros. Les moyens augmentent également pour la digitalisation notamment dans les zones rurales pour éviter leur décrochage. Sont également en progrès les moyens dédiés à alimentation pour la réduction du sucre, des matières grasses, et du sel dans les produits finis.

Didier Bouville

Les importations chinoises de viandes de porc congelées ont bondi de 63% en mai 2019 par rapport à mai 2018 (à 187 500 t), a indiqué Inaporc (interprofession porcine) lors de l’assemblée générale du MPB, le 27 juin. Ce déficit dû à l’épizootie de peste porcine «va aller croissant au fil des mois», car «le cheptel de truies est au plus bas niveau depuis 2000». «Certains sur le terrain parlent d’une baisse de production de -40 ou -50% pour 2020», rapporte Didier Delzescaux, directeur d’Inaporc. De son côté, Fanye Weng, représentant d’Inaporc en Chine, note une «évolution du discours des autorités»: «Ce n’est qu’à partir de maintenant que les professionnels et l’Etat reconnaissent une baisse de la production, et pas seulement du cheptel.» Le premier cas de PPA en Chine a été détecté en août 2018. Outre une volonté de contrôler les prix domestiques, ce décalage s’explique par une décapitalisation dans les élevages et la spéculation. Certains opérateurs ont réalise des «achats massifs» au début de l’épizootie, un phénomène «en grande partie responsable de la flambée des cours de début 2019». Le déficit à venir est tel qu’il apparaît difficile de le combler: «Dans le pire des cas, il faudrait doubler le commerce mondial de porcs.»

Didier Bouville

Suite à la mort, la veille, de plus de 200 brebis après l’attaque d’un ours, le syndicalisme agricole a manifesté sa colère par voix de communiqué le 28 juin. «Le sentiment de déclassement et de mépris est à son comble», rapporte le syndicalisme majoritaire (FNSEA, JA, FNO, FNB, APCA, FNCheval). Il fait trois propositions concrètes: une généralisation à tout le territoire prédaté de l’accompagnement psychologique proposé par la MSA de Savoie aux éleveurs attaqués ; pour les deux éleveurs touchés par cette attaque, une «réparation immédiate des préjudices économiques subis», car l’un d’entre eux aurait récemment reconstitué son troupeau ; enfin, une élimination de «tous les ours qui s’attaquent aux troupeaux» ; aucun ours n’a jusqu’ici été tiré en France. La Conf’ dénonce la «trahison» de l’État, le «mépris» du ministère de la Transition écologique et demande au gouvernement de mettre en place les «promesses» du ministre de l’Agriculture.

Didier Bouville

Dans une note de juin 2019, Agreste indique qu’en 2018, la production porcine a amorcé une légère reprise après la baisse de 2017. En effet, elle progresse de 0,6 % en tec et de 0,8 % en tête par rapport à 2017. Au niveau mondial la progression est plus importante. La production mondiale de viande porcine s’établit ainsi à plus de 120 millions de tonnes, en augmentation de 1,8 % entre 2017 et 2018, et de 12 % depuis 2010, selon les estimations provisoires de la FAO. Dans cette période, au sein de l’Union européenne (UE), les abattages de porcins ont augmenté de 2 % après avoir fléchi de 1 % en 2017. En 2018, la balance commerciale française redevient déficitaire en volume et en valeur, elle était à l’équilibre en 2017. Au 1er trimestre 2019, les abattages de porcins français ont progressé de 1,2 % en têtes et de 1,9 % en tec par rapport au même trimestre de 2018. Les exportations vers la Chine ont été particulièrement dynamiques puisqu’elles ont augmenté de 50 %.

Didier Bouville

Viande bovine : la négociation UE-Mercosur, un «fiasco» (Jean-Pierre Fleury)

La négociation avec le Mercosur est un «fiasco», un «scandale» pour les éleveurs européens, estime d’ores et déjà le président du groupe de travail ‘viande bovine » des organisations et coopératives agricoles de l’UE (Copa-Cogeca), Jean-Pierre Fleury. Ce secteur, déplore-t-il, est «en train de perdre sur les deux tableaux: le volume du contingent tarifaire d’importation — 99 000 tonnes — et ses modalités de gestion — partagées entre les deux parties, «comme le réclame le Brésil». «On demandera des comptes», avertit-il, ne se faisant pas d’illusions quant à l’issue des tractations avec le bloc sud-américain. En France, la FNSEA et les JA ont réagi par communiqué en dénonçant «l’incohérence totale de la politique commerciale». Pour eux, «les exploitations agricoles françaises ne pourront pas survivre à l’empilement des contraintes sur les normes de production en France et en Europe et à l’importation de produits qui ne les respectent pas».

Didier Bouville

L’agriculture biologique «profite aux colonies d’abeilles», selon une étude réalisée par une équipe de chercheurs du CNRS, de l’Inra et de l’Université de la Rochelle, publiée le 26 juin dans la revue britannique «Journal of Applied Ecology». Les scientifiques ont analysé six années de données du dispositif «Ecobee», qui opère un suivi de colonies d’abeilles sur «50 ruches expérimentales». Ils indiquent avoir trouvé «jusqu’à 20% d’abeilles adultes» et «53% de miel» en plus dans les colonies situées près de parcelles agricoles bio, par rapport à celles entourées de cultures conventionnelles. Selon eux, ce phénomène s’explique par la «présence d’adventices» et une «diminution de la mortalité due aux pesticides».

Didier Bouville

Commissaires européens et ministres sud-américains se retrouveront ce 27 juin à Bruxelles pour ce qui devrait la session finale de négociation de l’accord de libre-échange entre l’UE et le Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay). Pour les produits agricoles sensibles, l’offre européenne porte notamment, selon certaines informations, sur l’ouverture graduelle, en six étapes annuelles, de contingents tarifaires d’importation pour 99 000 tonnes de viande bovine (dont la plus grande partie réservée au Brésil), 200 000 tonne de volaille, 150 000 tonnes de sucre et 600 000 tonnes d’éthanol. Parmi les intérêts agricoles « offensifs » de l’UE, le Mercosur concède, pour le fromage, un contingent tarifaire d’importation de seulement 9 000 tonnes.

Didier Bouville

Les négociations de libre-échange entre l’UE et le Mercosur, qui ont repris au niveau technique le 21 juin à Bruxelles, se poursuivront au niveau politique le 26 juin dans la soirée au cours d’un dîner de travail qui permettra au vice-président de la Commission européenne Jyrki Katainen et aux commissaires au commerce Cecilia Malmström et à l’agriculture Phil Hogan de « faire le point » avec les ministres du bloc sud-américain (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay) sur « les progrès réalisés jusqu’à présent », a annoncé le 24 juin le porte-parole de l’exécutif européen. Ces pourparlers pourraient se conclure avant l’ouverture du sommet du G20, le 28 juin au Japon. La chancelière allemande Angela Merkel et les premiers ministres espagnol, néerlandais, tchèque, portugais, letton et suédois ont en tout cas appelé à saisir l’occasion de sceller un accord qu’ils jugent « historique » avec le Mercosur, dans une lettre adressée le 20 juin à Jean-Claude Juncker. Un lettre qui prend le contre-pied d’une autre lettre adressée trois jours plus tôt au président de la Commission européenne par le président français Emmanuel Macron et les premiers ministres irlandais, polonais et belge pour le mettre en garde contre l’octroi de concessions trop généreuses de l’UE au bloc sud-américain dans les secteurs agricoles sensibles.

Didier Bouville

Deux militants antispécistes ont été condamnés le 25 juin à des peines de prison avec sursis pour avoir déversé du faux sang dans une boucherie bio à Paris. Le 4 mai dernier, une quinzaine d’activistes avaient participé à cette action au marché de Saint-Quentin. L’un d’eux aurait ensuite porté un coup au boucher, qui s’est vu prescrire une incapacité totale de travail (ITT) de sept jours pour une côte fêlée, renouvelée une fois. Un jeune homme de 21 ans a été condamné à six mois de prison avec sursis pour violences et dégradations en réunion. Sa coprévenue, une femme de 30 ans, a été condamnée à trois mois avec sursis pour les dégradations, mais a été relaxée s’agissant des violences. Tous deux ont interdiction de se rendre au marché de Saint-Quentin pendant un an. Ils devront verser solidairement 5 000 €à l’entreprise du boucher. Le jeune homme devra payer 4 500 € de préjudices corporel et moral.

Didier Bouville

«Nous mènerons à la rentrée des actions de terrain décentralisées», notamment contre l’accord de libre-échange avec le Mercosur, a indiqué Christiane Lambert à la presse le 25 juin. Cette mobilisation reprendrait le message déjà utilisé par le syndicat en juin 2018: «N’importons pas l’agriculture dont nous ne voulons pas». La présidente de la FNSEA a également tracé la feuille de route de son syndicat pour la fin 2019 : travail sur la Pac et les phytos en conseil décentralisé dans le Calvados (3 et 4 juillet), journée nationale sur l’organisation des filières le 15 octobre. Concernant l’assurance récolte, «le Caf se réunira en septembre et aboutira à des propositions pour améliorer l’offre d’ici la fin de l’année», a indiqué Mme Lambert. Durcissant sa lutte contre l’«agribashing», la présidente de la FNSEA a confirmé la «mise en place d’un accompagnement juridique des FDSEA» pour que tout acte visant les agriculteurs «donne lieu à une plainte». Le syndicat majoritaire a par ailleurs demandé la levée de l’immunité parlementaire de Bastien Lachaud, le député LFI qui s’était introduit dans un élevage porcin et avait posté la vidéo sur les réseaux sociaux.

Didier Bouville

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