«Sur les hauteurs du village de Saint-Lary à l’estive de l’Estremaille en Ariège, dans la nuit du 3 au 4 août, un ours a poursuivi un berger après avoir attaqué ses brebis», indique la FNO (éleveurs ovins, FNSEA) dans un communiqué le 8 août. «En voyant le berger, l’ours a laissé les brebis qu’il poursuivait et l’a chargé», détaille le syndicat, expliquant que «le drame a pu être évité car la cabane à proximité a permis à ce berger expérimenté de s’y réfugier». Cité dans le communiqué, le responsable du dossier ours à la FNO, Franck Watts, souligne que «l’ours attaque pour la première fois un berger».
«On ne peut que constater l’échec de la protection passive des troupeaux prônée par l’Etat», affirme le syndicaliste. En réaction à cette attaque, l’association spécialisée de la FNSEA renouvelle sa demande «que l’effarouchement renforcé, conduit par les agents habilités de l’Etat, soit généralisé à l’ensemble des zones de présence des ours afin de leur apprendre la crainte de l’Homme». Et d’ajouter que «la FNO revendique également l’autodéfense des bergers et des éleveurs, c’est-à-dire le droit d’assurer leur sécurité en cas d’attaque d’ours». Une réunion de crise est organisée lundi 9 août au soir à la chambre d’Agriculture de l’Ariège, à laquelle le syndicat participera.
Didier Bouville