Selon une note du ministère de l’agriculture parue le 15 juin, la récolte de cerises 2023 est annoncée en légère baisse sur un an (-5%) à 36 900 tonnes, mais en hausse par rapport à la moyenne quinquennale (+21%), et supérieure aux années 2018, 2019 et 2020 – l’année 2021 avait été catastrophique, grevée par le gel (environ 13 000 tonnes). La production est contrainte cette année par les intempéries de mai qui ont affecté les variétés précoces et par des surfaces en baisse de 2%, commente le ministère. Cette campagne est aussi marquée par l’interdiction du phosmet, annoncée courant 2022. Cet insecticide est utilisé pour lutter contre Drosophila suzukii, à l’instar du diméthoate interdit quelques années plus tôt. Le ministère de l’agriculture note une pression du ravageur «importante» en Auvergne-Rhône-Alpes, mais ne précise pas l’ampleur de l’effet sur la récolte. Les producteurs avaient manifesté en janvier contre cette interdiction, craignant une «baisse drastique» de la récolte. Courant mai, le ministère de l’agriculture a présenté un plan de soutien à la filière, et fait interdire l’importation de cerises en provenance de pays où les arboriculteurs peuvent utiliser du phosmet. Une note de la direction de l’Office français de la biodiversité (OFB), datée du 20 avril, demandait également aux inspecteurs de l’environnement de s’abstenir de contrôler les arboriculteurs dans le cadre de leur mission de protection des pollinisateurs.
Eva DZ